Venus du monde entier, ils défilent à Golfe-juan

L’agence cannoise It’s Reich Art a organisé hier au palais Clément Massier son troisième défilé de jeunes créateurs de mode. Un décor ultra-glamour idéal pour mettre le pied à l’étrier.

Un superbe bâtiment du XIXE siècle, un tapis rouge et un soleil éclatant. La vingtaine de jeunes créateurs, venus du monde entier pour présenter leurs vêtements au palais Clément Massier de Vallauris, étaient partagés entre l’émerveillement et le stress, hier. Ils ont été repérés sur les réseaux sociaux par l’agence cannoise It’s Reich Art, qui se targue de faire émerger les jeunes pousses de la mode. Pour la troisième fois, elle a fait défiler des stylistes et des mannequins qui débutent dans le métier. Une bonne occasion de rencontrer ses pairs, d’échanger des conseils et de se construire un réseau. À l’heure où l’industrie vestimentaire est pointée du doigt pour renouveler perpétuellement ses produits, les jeunes artistes étaient ravis de valoriser leurs vêtements faits main et localement. D’ailleurs, tous ont une activité à côté de la confection : conseil en image, personnalisation de vêtements, réparation… Objectif : que leurs clients réutilisent leurs vieux atours, plutôt que de les jeter.

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La Subsaharienne vient de Yaoundé, une ville du Cameroun. « Que personne ne connaît, donc je le précise à chaque fois », rigole-t-elle. Cheveux violets et grosses lunettes étoilées sur le nez, elle est créatrice depuis toujours. Elle a commencé par styliser les tenues de ses proches pour des événements avant de lancer sa marque en 2017, et de participer, en octobre dernier, à la Fashion Week de Paris.

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Plusieurs étapes sont nécessaires avant de fouler le podium du défilé. Depuis août, les créateurs pensent leur collection, décident du nombre de modèles qu’ils font défiler et adaptent les vêtements aux mensurations des mannequins proposés par It’s Reich Art. Qu’ils ont vu, en personne, hier matin seulement.

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Pour la plupart des mannequins, c’était aussi une grande première. Repérés sur les réseaux sociaux, la majorité d’entre eux avaient déjà posé pour des photos, mais très peu savaient défiler. Quelques heures avant le grand moment, les créateurs les entraînaient encore, en leur faisant écouter de la musique.

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Choumi est debout depuis six heures du matin. Elle est arrivée avant-hier de Mayotte pour son premier défilé en France. Après avoir travaillé plusieurs années dans l’administration, elle a lancé Choumi créations en 2014. Son inspiration ? Tous ceux qui passent à côté d’elle. Enfin, leurs vêtements, surtout, qui nourrissent ses créations faites main et uniques.

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Somia (atelier Mia Mati), elle, s’inspire d’éléments issus du patrimoine. Dernièrement, elle a collaboré avec le musée d’aviation d’angers (Espace Air Passion). Elle s’est inspirée de quatre avions exposés dans ce musée pour créer quatre robes, qui lui ont demandé jusqu’à 80 heures de confection chacune.