Un saut dans l’inconnu

Pour cette première dans l’histoire du club, les filles du TC Nice Giordan se déplacent à Saint-dié-des-vosges, où elles tenteront, demain, de se doter déjà de quelques certitudes.

En un peu plus d’un demi-siècle, jamais encore le club lové dans l’écrin verdoyant des Combes n’avait évolué à ce niveau. Vu ses filles gagner à ce point en proximité avec l’élite du tennis tricolore. Une « première » qui s’accompagne légitimement d’interrogations, l’ambition, du reste, n’étant évidemment pas de succéder au palmarès au CT Clermontois (Oise)... Mais du côté du président Chauvin et de son staff technique, on a néanmoins essayé de se doter d’arguments suffisamment solides pour éviter de n’avoir qu’un rôle de faire-valoir dans cette Proa. « Car l’idée, après réflexion menée en amont, c’est vraiment de nous maintenir, lâche Bruno Rafaitin, le directeur sportif. Ça n’a pas été simple, mais on a actionné nos réseaux pour tenter, au niveau du recrutement, de trouver la perle rare qui nous manquait… »

Avec cap’tain Julie !

Parmi les nouvelles joueuses, appelées dès demain, à Saint-dié-des-vosges, à donner du crédit au projet niçois, Varvana Gracheva est sûrement celle qui genère le plus d’attentes. Rien de plus logique, au demeurant, vu la jolie réputation traînée par la demoiselle jusqu’en Baie des Anges. La Russe, entraînée par Gérard Solvès, à l’académie Lisnard de Cannes, s’était en effet illustrée, sur le circuit ITF, en sortant une certaine Kristina Mladenovic, à L’US Open 2020… Après avoir sauvé 4 balles de match !

Une perf qui, forcément, a laissé des traces dans l’inconscient collectif. Et fait naître, en retour, des espoirs tout aussi tenaces…

À 20 ans, Gracheva aura donc un statut de N°1 à justifier. Tout comme, du reste, devra convaincre sa compatriote Anna Blinkova, classée N°9 française, et avec qui elle s’entraîne dans la Cité des festivals.

Pour compléter l’effectif, le TC Giordan a également signé l’expérimentée Diana Marcinkevica, membre de l’équipe de Lettonie en Billie Jean King cup (ex-fed cup (1)). Et savait déjà pouvoir compter sur le talent et l’envie de la Tchèque Anastasia Detiuc et de l’espagnole Irène Burillo.

Alors que la Slovaque Kristina Kucova, blessée, devrait quant à elle continuer à être tenue à l’écart des courts encore un petit moment… Enfin, l’inamovible Morgane Pons (15), en sa qualité de Française et même « d’ancienne » sera pour le club bien plus qu’une simple « joueuse de complément ». Mais le choix qui s’impose…

Autre nouveauté – et non des moindres – c’est Julie Pecastaing, « une enfant du club », qui a désormais la responsabilité d’enfiler la casquette de capitaine, Pierre-noël Quilichini ayant choisi de prendre un peu de recul cette saison (tout en continuant néanmoins de s’occuper de l’équipe réserve, en Nationale 3). Une jeune femme qui fait clairement l’unanimité en interne et dont la mission sera, entre autres, d’assurer la cohésion du groupe. D’autant plus indispensable que « le niveau de la poule est à la fois très homogène et très relevé, croit savoir Bruno Rafaitin. Alors on aura vite besoin que se crée une réelle osmose… »

Après Saint-dié, les Niçoises se rendront à Villeneuve-d’ascq, trois jours plus tard, y disputer la 2e journée de ce championnat. Et sûr, qu’alors, on en saura un peu plus sur le potentiel et l’état d’esprit des troupes… 1. La Lettonie a joué (et perdu) son match de barrage contre l’autriche, mercredi.

(DR) Morgane Pons sera du déplacement, ce dimanche dans les Vosges.