Eriksen a réussi son pari

Après le malaise cardiaque qui a failli lui coûter la vie à l’euro l’an dernier, jouer le Mondial-2022 était l’objectif de Christian Eriksen « dès le premier jour ». Aujourd’hui, contre la Tunisie (14h), le Danemark et lui rêvent désormais « de quelque chose de grand ». Mais que le chemin fut long. Le ballon rond et tous les honneurs qu’il peut procurer s’étaient effacés devant le destin personnel d’un homme dont la vie était en jeu. Cet accident « m’a fait apprécier encore plus le fait d’être en vie et d’être avec ma famille », a reconnu le joueur samedi, à trois jours de son entrée en lice. « Mon premier objectif a toujours été d’être un bon mari, un bon conjoint et un bon père », a-t-il poursuivi. Mais, à 29 ans à l’époque, quelques belles années de carrière pouvaient encore être devant lui, et très vite, une fois l’énorme frayeur passée, il a planifié un comeback que beaucoup jugeaient difficile, sinon improbable. Après la pose d’un défibrillateur, qui l’a contraint à résilier son contrat avec l’inter Milan, en raison de la réglementation italienne pour ce type d’appareil, il prend le chemin d’amsterdam pour consulter des médecins et tenter d’assouvir son rêve de Coupe du monde. Un rêve devenu réalité puisqu’il a pu rejouer en mars 2022. Son retour en boulet de canon à Brentford, club anglais qu’il a grandement sauvé de la relégation la saison dernière, et ses prestations très solides avec Manchester United, dans un rôle un peu plus reculé qu’à l’accoutumée, ont levé tous les doutes. « C’est super de l’avoir à nouveau avec nous, apprécie son sélectionneur Kasper Hjulmand. Il est fantastique et une personne encore meilleure. Il nous donne tellement. »

(Photo AFP)