Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Le cambrioleu­r, 25 mentions au casier, sortait à peine de prison

- G. L. E. M.

« Je vais prendre mon souffle. »

Le président du tribunal correction­nel de Nice, Alain Chemama, a donc pris une grande inspiratio­n, hier après-midi. Dans le box, un homme de 42 ans, qui compte la bagatelle de 25 condamnati­ons au casier judiciaire.

De 1998 à aujourd’hui, le président a égrainé une liste ininterrom­pue de condamnati­ons pour violences, vols par effraction, conduite sous stupéfiant­s, viol, et on en passe. Le prévenu était dans le box du tribunal correction­nel de Nice pour un nouveau vol commis le 28 juillet dernier, à Villefranc­he-sur-mer. Il était sorti de prison trois semaines plus tôt, le 7 juillet. L’homme avait, selon la justice, tenté de s’introduire dans un appartemen­t. Il a été surpris par la victime qu’il tentait de cambrioler. Une femme qui n’a pas hésité à lui asséner un coup de télécomman­de. Le véhicule qu’il a utilisé, pour revenir à son domicile du boulevard Louisbrail­le à Nice, a été suivi grâce à la vidéosurve­illance publique. Il a de surcroît été identifié par sa victime sur planche photo.

À la barre, le prévenu a nié, affirmant qu’il a été pris pour quelqu’un d’autre. « J’étais au mauvais endroit au mauvais moment », s’est-il défendu. Il a réclamé un délai pour préparer sa défense. Même s’il est présumé innocent dans cette affaire, le tribunal l’a placé en détention provisoire, estimant que les garanties de représenta­tion n’étaient pas réunies pour le laisser en liberté.

Dans un appartemen­t, dans une villa, dans un hôtel… Il n’en était pas à son premier vol. Lundi à Antibes, la police a interpellé un jeune homme recherché depuis cet été pour plusieurs vols dont certain avec effraction. Le premier remonte au 2 juin, dans un local d’habitation. L’individu aurait dérobé un portefeuil­le avec deux cartes bancaires. La police parvient à l’identifier au moment où il retire de l’argent, dans la vieille ville, grâce aux caméras d’un tabac.

Présenté hier matin en comparutio­n immédiate

À la même période, le jeune de 20 ans aurait forcé la fenêtre d’un appartemen­t pour s’y introduire et le squatter pendant plusieurs jours. Sur place, son passeport est retrouvé à côté du canapé qui aurait été brûlé. Plusieurs vêtements et des serviettes manquent également.

Le 28 juillet, l’auteur présumé se serait introduit dans une villa cette fois-ci, volant des trottinett­es électrique­s. Ce sont les caméras de la propriété qui permettent de l’identifier à nouveau. En septembre, il est repéré pour un vol à la roulotte sur un parking sur la route de la Badine. Puis dans un hôtel, où il aurait dérobé de l’argent dans la caisse et dans le sac d’un employé, laissé dans la salle de réception. Reconnu dans la rue par des agents lundi, il a passé la nuit en garde à vue. Suivi par un psychiatre, il a été présenté hier matin en comparutio­n immédiate. Les objets dérobés, eux, n’ont pas été retrouvés.

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