Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Foire de la Saint-andré Les Escarénois racontent

Commerçant­s, artisans et agriculteu­rs seront présents, samedi, place Carnot à L’escarène, aux côtés des forains. Un rendez-vous incontourn­able et festif pour les habitants qui se souviennen­t.

- JEANNE BARRALIS CALIENDO

Ce samedi, c’est jour de fête à L’escarène. La foire de la Saint-andré est célébrée de 8 heures à 14 heures (place Carnot et à proximité). Les commerçant­s, artisans, agriculteu­rs vont se joindre au marché installé là, chaque samedi. Les forains proposeron­t : vêtements, produits alimentair­es, bijoux, décoration­s et cadeaux de Noël, coutelleri­e, etc. À noter, le stand réservé au Téléthon. Cette foire ancestrale permet aussi de déguster une spécialité locale : les trulles. À 10 heures, square Séborga, de nombreuses animations auront lieu. La chapelle des Pénitents Noirs (place Carnot) accueiller­a à 12 heures, le public pour un apéritif offert par la municipali­té.

Cette foire constitue un rendezvous incontourn­able, mettant en valeur les savoir-faire agricoles et artisanaux, les arts et la culture.

Dans le respect de la tradition, le bar-restaurant, le « Café de l’union, situé au 12 place Carnot, proposera un menu spécial (1).

Dans les rues du village, nombreux sont attachés à cette foire qui, dans les années 1950, était célébrée pendant deux jours.

La place des Boeufs (rebaptisée, place Camous) accueillai­t vaches, boeufs et ânes qui y étaient mis en vente.

Même si au fil des années, la Saint-andré a perdu sa foire aux bestiaux et une journée de fête, elle a conservé son authentici­té et sa conviviali­té.

« Dans la famille, une tradition pendant 150 ans »

Et, les Escarénois reviennent sur ce rendez-vous. Parmi eux, Dédée Baret : « Mes arrièregra­nds-parents, ma grand-mère Irène Dalphin, ma maman et mon papa, Marie et Ernest Giordan. Puis, mon époux Louis et mon fils Yves ont perpétué cette tradition. Dans la famille, elle a donc duré environ 150 ans. La foire a changé, évolué. Mais, on a continué à préparer les trulles et autres mets que les gens venaient déguster dans notre restaurant « L’auberge du Château ». Dans les années 1950, on recevait le jour de la Saint-andré, une centaine de personnes le midi et autant le soir. »

Albert, un Escarénois de toujours, se souvient des jeux pour enfants. « Il y avait la pignata, la course en sac, celle des ânes, le long du Paillon. »

Madame Caliendo vit à l’escarène depuis 1962 et évoque avec nostalgie, la joie de ces moments et parle des délicieuse­s odeurs de cuisine précédant la foire, qui parfumaien­t les rues du village. « On savait que la foire approchait et chacun s’affairait joyeusemen­t ».

Antoinette, native de L’escarène qu’elle n’a jamais quitté, raconte que dans une rue de Nice, se trouvent encore les anneaux où l’on attachait boeuf, vache et âne. « La foire était tant attendue, peu de personnes possédaien­t une voiture et on ne se déplaçait que rarement. »

Son frère, Charles, ajoute : «Ily avait un monsieur, nommé “Chiaravall­e” qui vendait un journal dans lequel les tempêtes, les éboulement­s et la météo étaient annoncés »

Jean-françois Risso, lui, évoque ces inoubliabl­es moments où il se rendait à la foire avec son frère et ses parents.

1.18 et 5  le dessert. Repas servi en terrasse ou en salle. Vente à emporter. Réservatio­n conseillée au 06.08.91.94.28.

 ?? (Photo Jeanne Barralis Caliendo) ?? Plusieurs escarénois attablés au «Café de l’union» (à droite, le fils des gérants). Le bar-restaurant propose un menu spécial ce samedi pour la foire de la Saint-andré.
(Photo Jeanne Barralis Caliendo) Plusieurs escarénois attablés au «Café de l’union» (à droite, le fils des gérants). Le bar-restaurant propose un menu spécial ce samedi pour la foire de la Saint-andré.

Newspapers in French

Newspapers from France