Muets, ces Danois

Les Scandinaves, longtemps étouffés par une Tunisie généreuse, ont poussé sur la fin mais n’ont pas forcé la décision avant de retrouver les Bleus samedi.

DANEMARK - TUNISIE :

0-0

A Al Rayyan, Qatar Foundation Stadium), Danemark et Tunisie font match nul 0 à 0 (0-0). Spectateurs : 42 925. Arbitre : C. Ramos (MEX). Possession.- Danemark : 61 % ; Tunisie : 39 %. Avertissements.- Danemark : Kristensen (24’), Jensen (78’) ; Tunisie : Al Khnesy (86’). Danemark : Schmeichel - Andersen, Kjaer (cap.) (Jensen 65’), Christensen Kristensen, Delaney (Damsgaard 45’+1), Højbjerg, Eriksen, Maehle - Skov Olsen (Lindström 65’), Dolberg (Cornelius 65’). Sél. : Kasper Hjulmand. Tunisie : Dahmen - Meriah, Bronn, Talbi - Dräger (Kechrida 88’), Skhiri, Laïdouni (Sassi 88’), Abdi - Ben Slimane (Sliti 67’), Msakni (cap.) (Mejbri 80’) Jebali (Al Khnesy 80’).

Sél. : Jalel Kadri.

Le Danemark n’avait jamais perdu en Coupe du monde contre une équipe africaine. Quant aux Tunisiens, ils n’avaient jamais battu une sélection européenne : 2022 n’a pas dérogé à ces règles mais ce point arraché, au terme d’un match tactique et très intense, satisfera sûrement plus les Aigles de Carthage, qui ont affiché un visage plus réjouissant que les Danois, apparus bien hésitants. Agressifs et très en rythme, les Tunisiens, portés par un stade acquis à leur cause en raison notamment de l’importance de leur communauté au Qatar, ont effectivement sauté à la gorge de leur adversaire dès les premiers instants. Au milieu, Laïdouni a parfaitement muselé Eriksen, invisible sauf sur les coups de pied arrêtés avant une belle tentative repoussée de peu (69’), tandis que devant, le grand Jebali, parfait pour faire oublier Khazri, resté sur le banc, a mis tout son poids dans la balance.

Delaney blessé au genou

Sans paniquer, les Nordiques ont laissé passer l’orage, sûrs de leur force collective. Après avoir perdu Thomas Delaney, ce qui pourrait compter pour la suite du tournoi, puisque le milieu de terrain est sorti avec une poche de glace sur le genou gauche, ils ont pu légèrement sortir la tête de l’eau. En seconde

période, les Maghrébins, incapables de tenir un tel rythme et une telle pression tout le match, ont relâché leur étreinte. Laïdouni, auteur d’une formidable percée de 50 mètres (51’), ou une main d’andersen (71’) dans la surface auraient néanmoins pu faire pencher le sort en faveur des Aigles, tandis qu’en face une tête de Cornelius a heurté le poteau (70’) et que Lindström a obligé Dahmen à une belle parade (90’+3). La sélection de Kasper Hjulmand devra probablement afficher d’autres intentions, dans trois jours (17h) face aux Bleus de Didier Deschamps.

Tunisie : Bronn a assuré

Sans surprise, Dylan Bronn était dans le onze de départ de la Tunisie, hier à Al Rayyan. L’ancien défenseur de L’AS Cannes (1999-2008, 20092016) et du Cannet (2008-09), a été solide. Son sélectionneur avait testé un schéma à trois centraux lors du dernier match amical joué avant le Mondial (un succès sur l’iran 2-0). Hier, il a reconduit ce système et le joueur de la Salernitana (Serie A), né à Cannes il y a 27 ans, a été dans le ton de son équipe. Il a pris ses responsabilités dans la relance et s’est accroché, d’abord entre Talbi et Meriah, puis à droite de cette défense à trois pour gêner les montées de Maehle. Seul bémol, il est dominé dans les airs par Christensen sur le corner qui accouche d’une tête sur le poteau de Cornelius (70’).

(Photos AFP et Maxppp) Kasper Schmeichel a été déterminant en première période. Le portier du Gym et du Danemark a surgi pour stopper le tir de Jebali (43’), parti à la limite du hors-jeu.