Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Eclaircie pour Minamino ?
Au Qatar, le milieu offensif de L’AS Monaco aimerait faire le plein de confiance.
Un joueur secoué dans les duels, rarement décisif et à court de forme : Takumi Minamino n’a pas donné la pleine mesure de son talent depuis qu’il a posé, l’été dernier, ses valises en Ligue 1. Et c’est un euphémisme. Recruté en juin pour 15 millions d’euros du côté de Liverpool, le Japonais de 27 ans a un impact très très limité sur les résultats de L’ASM (1 but et 3 passes décisives en 14 matchs toutes compétitions confondues).
Lors de sa présentation à la presse, le natif d’izumisano avait confié être plus à l’aise derrière un attaquant. Son coach Philippe Clement l’a lancé sur le côté gauche de son 4-4-2. Il lui a aussi donné sa chance dans un rôle d’attaquant
de soutien au coeur d’un 3-4-3. Hélas, aucune de ces formules n’a permis au Nippon de se libérer.
Imiter Nakata et la génération 2002
S’il semble avoir réglé une partie de son retard physique, ce qui a permis de constater quelques progrès, des blocages demeurent. Et ils semblent surtout psychologiques. Le Samourai Bleu doit encore se familiariser avec son nouvel environnement. Des ennuis qu’il veut mettre de côté le temps de sa première Coupe du monde, comme il l’a confié avant de rejoindre le Qatar. « C’est plus facile pour moi de jouer en sélection qu’à Monaco, parce qu’on parle tous la même langue. Malgré mes
débuts compliqués en France, j’ai confiance. J’ai un rôle assez libre avec le Japon. Je ressens parfois un peu de pression mais pas tant que ça. Je n’ai pas le poids des responsabilités. Je suis davantage un leader technique que par la parole. » Mais la phase de groupes ne sera pas du gâteau. Avec l’allemagne en début d’aprèsmidi (14h), puis le Costa Rica (dimanche) et l’espagne (1er décembre), le Japon n’a pas été gâté. « J’ai demandé des infos sur l’allemagne à Kevin Volland mais il ne m’a rien dit », se marre l’asémiste. Se hisser en huitièmes comme l’avait fait son « idole » Hidetoshi Nakata en 2002 à domicile sera compliqué. « Jouer le Mondial, c’est un rêve d’enfant devenu réalité, savoure Minamino.
Et gagner le titre en est un autre. Je ne suis pas déçu par le tirage. Je n’aurais pas voulu une poule plus facile. » Malgré 17 buts en 44 capes, ses performances monégasques ont fragilisé son statut de titulaire. « J’aimerais l’être à chaque match de cette Coupe du monde mais je ne sais pas ce qui se passera », a éludé l’ancien Red, positionné dans l’axe ou sur le côté du 4-2-3-1 d’hajime Moriyasu. « Ma polyvalence est une force », dit-il. Il n’a pas tort mais la menace Takefusa Kubo, passé par le Barça et le Real, se précise. Et elle pourrait l’empêcher de figurer dans le onze de départ.
L’équipe probable : Gonda - Sakai, Yoshida (cap.),tomiyasu, Nagatomo - Endo, Shibasaki - J. Ito, Kamada, Kubo - Maeda.
« Je ne suis pas du genre à faire des comparaisons, Tout ce que nous avons traversé pendant la Coupe du monde en Russie est indélébile, nous continuons à en parler entre nous, on a des souvenirs pour toute notre vie mais nous devons mettre ça de côté. On doit rester humbles et ne pas faire de grandes promesses ou tirer des plans sur la comète. »
La Roja partira largement favorite dans le deuxième match du groupe E, aujourd’hui face aux Ticos. Luis Enrique pourra s’appuyer sur un groupe au complet. Victimes de rhumes, Dani Carvajal et Alvaro Morata ne sont plus incertains. « Ils vont bien. Ce matin (lire hier), on a parlé avec le staff médical et il nous a dit que tout le monde devrait être prêt, y compris Hugo Guillamon (gêné au genou) », a détaillé le sélectionneur espagnol.
Privée de Romelu Lukaku qui souffre de la cuisse gauche et n’a plus joué depuis le 29 octobre, la Belgique s’en remettra à Michy Batshuayi ou Loïs Openda pour animer son attaque, ce soir face au Canada. Eden Hazard sera titulaire malgré les doutes sur sa forme. Les Canucks, eux, sont de retour à la Coupe du monde pour la première fois depuis 1986. Des éléments sont à suivre dans cette sélection dirigée par l’anglais John Herdman, notamment l’attaquant de Lille Jonathan David et l’ailier droit du Club Bruges, Tajon Buchanan (23 ans). Longtemps incertain en raison d’un pépin à une cuisse, Alphonso Davies sera de la partie. Le latéral du Bayern Munich, qui évolue ailier ou meneur de jeu en sélection, « a retrouvé sa vitesse de pointe et ce grand sourire
sur son visage », a soufflé son sélectionneur.