Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Ça se complique mais...
La beauté du sport trouve son meilleur reflet dans l’incertitude. Elle-même souvent puisée dans cette réussite qui s’offre ou se refuse aux équipes. Vu sous cet angle, les joueurs du Cavigal, mardi soir, n’ont pas été franchement vernis. Contrairement à des Amiénois pour qui filet et bords de table n’avaient rien de rédhibitoire, bien au contraire.
Ça n’a toutefois pas empêché Hunor Szocs de donner le « la », à une soirée qui allait s’étirer aussi désespérément qu’un jour sans pain. Le Roumain signant une première victoire, à l’énergie, et au bout du suspense, face à l’expérimenté Danois Tobias Rasmussen (3-2). Jérémy Petiot, trop vite « surclassé », ne parvenait pas, ensuite, à surfer sur la même dynamique. Alexis Kourachi, en revanche, réenclenchait
immédiatement la marche avant, offrant aux siens un deuxième point qui laissait clairement entrevoir la victoire tant espérée…
« Un championnat vraiment dingue »
Las, Hunor Szocs, dans son second duel qui l’opposait à Eric Jouti, finissait, à bout d’arguments, par rendre les
armes, à l’issue de 5 sets étouffants et accrochés. À 2-2, Raoul-dufy retenait alors son souffle, et Corentin Mazaud, dans un froid glacial (chauffage coupé dans la salle) montait à la table avec une pression terrible sur les épaules. Le garçon, malgré les encouragements des supporters, et une volonté farouche déployée sur chaque échange, pliait à son tour face au N°1 adverse. Plongeant le Cavi’ dans un océan de regrets. « On est déçu évidemment, mais en même temps, on limite les dégâts d’un point de vue purement comptable, voulait positiver le coach niçois, Olivier Maero. En fait, ce championnat est complètement dingue. Aujourd’hui, on a 12 points au classement et, pourtant, on n’est pas loin de la cave. » Pour les Aiglons, dès ce soir, face à Villeneuve-sur-lot, dans un complexe de la Myre-mory sûrement chauffé à blanc, une nouvelle mission se profile. L’objectif étant de capitaliser un maximum de confiance, afin de rester serein dans la course au maintien. « Mais quoi qu’il arrive, on va s’en sortir », prédit Mazaud. Et si Corentin le dit…