Bonato, stop ou encore ?

Bien que détrôné par Quentin Giordano - absent ce week-end -, Yoann Bonato surfe sur une série de quatre victoires d’affilée dans l’hexagone. Passera-t-il la cinquième à Sainte-maxime ?

Rouergue, Mont-blanc, Coeur de France, Cévennes : et un, et deux et... 4-0. Cet automne comme cet été, Yoann Bonato (Citroën C3) a enfilé les succès comme les perles d’un collier. En championnat de France, son terrain de prédilection, mais aussi sur le front européen (ERC) où le pilier isérois de l’écurie CHL Sport Auto s’est adjugé le Rallye de Catalogne, le mois dernier.

Avec la manche antiboise remportée en mai, pas moins de cinq victoires domestiques figurent ainsi au tableau de chasse 2022 du « serial winner ». Un score insuffisant, cependant, pour combler le retard accumulé en début d’année - trois abandons lors des quatre premières étapes - et coiffer la cinquième couronne qu’il lorgnait.

Modèle de régularité - huit podiums dont deux victoires - au volant de la Volkswagen Polo du team Sarrazin Motorsport, Quentin Giordano le Lorrain, son adversaire numéro 1, l’a détrôné. Titre validé dès le terme de l’avant-dernière échéance, du côté de Montpellier. Et maintenant ? Place à l’incontournable finale maximoise ! Un 68e Rallye du Var

La Citroën C3 de Yoann Bonato a bouclé son tour de chauffe hier du côté de Gassin.

qui promet une belle foire d’empoigne trois jours durant sur les routes pavées de mauvaises intentions du massif des Maures.

Sarrazin, le grand écart ?

Si Bonato, vainqueur une seule fois ici, en 2018, va gravir le podium de départ planté face à la Grande Bleue avec les faveurs du

pronostic, ce midi, nombreux sont les rivaux bien armés qui voudront briser son élan.

Tous venus, tous là, prêts à tutoyer la limite... sauf le nouveau champion. En pole position sur la liste des 134 engagés, Giordano a déclaré forfait lundi, préférant rester en famille afin d’accueillir son deuxième enfant. Pas de Polo en pole, donc.

Mais pour animer le combat des chefs, on peut compter sur celle du patron, Stéphane Sarrazin, fidèle parmi les fidèles capable de faire le grand écart au palmarès en décrochant une autre timbale vingt et un an plus tard. Dans le camp d’en face, le jeune équipier varois de Bonato, Hugo Margaillan (C3), rêve de conclure sa montée en puissance sur un triomphe

à domicile. Mission difficile, pas impossible. Attention, un régional de l’étape peut en cacher un autre : contraint à l’abandon par une défaillance du moteur de sa Hyundai i20 en terre cévenole, Nicolas Ciamin, le voisin niçois, lauréat de l’édition précédente, cible également un sommet qui lui permettrait probablement de finir vice-champion.

Enfin, l’inoxydable Cédric Robert, à bord d’une C3, ainsi que les revenants Mathieu Arzeno et Pierre Campana, chacun sur une Skoda Fabia, ne se priveront pas de mettre leur grain de sel aux avant-postes. Pourquoi pas dès la copieuse boucle initiale jalonnée de quatre épreuves spéciales ? Rendez-vous tout à l’heure entre Canadel et Roquebrune...

(Photo Jean-marie Farina)