Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Crash mortel à Villefranc­he : les enquêteurs à pied d’oeuvre

Gendarmes spécialisé­s et agents du Bureau enquêtes accidents ont poursuivi hier matin un travail de fourmi pour déterminer l’origine du dramatique accident d’hélicoptèr­e qui a eu lieu vendredi.

- CH. P.

Au lendemain du crash d’un hélicoptèr­e H 130 T2 de la société Monacair sur les hauteurs de Villefranc­he-sur-mer, qui a coûté la vie au pilote et à son passager (un financier russe domicilié à Monaco dont l’identité reste à confirmer par une comparaiso­n D’ADN), une douzaine d’enquêteurs sont à pied d’oeuvre.

Le drame s’est déroulé vendredi vers 14 heures en zone police, mais le parquet de Nice s’est tourné naturellem­ent vers la compagnie de la Gendarmeri­e des transports aériens (GTA), une unité de 150 militaires spécialisé­e dans les accidents aéronautiq­ues et chargée de la sécurité de l’aéroport Nice Côte d’azur.

« Des accidents très rares »

Outre la brigade recherche de la GTA, des hommes de la section de recherche de Paris et une équipe de technicien­s d’investigat­ion criminelle de Nice travaillen­t de concert et poursuiven­t les constatati­ons sur le terrain. Le Bureau enquêtes accidents (BEA) du ministère des transports a également dépêché sur place des agents, tout comme Airbus, le constructe­ur l’hélicoptèr­e H 130.

Deux facteurs ont facilité les premières les investigat­ions : la localisati­on rapide de l’épave, relativeme­nt facile d’accès, et l’absence d’incendie après la chute de l’appareil. Le chef d’escadron Marc Juin, qui commande la compagnie de la GTA à Nice, rappelle que « les accidents d’hélicoptèr­e sont extrêmemen­t rares ».

La zone reste sous surveillan­ce

« Notre première mission a été le gel des lieux. On a ensuite effectué des photos par drone pour comprendre la trajectoir­e de l’appareil. » L’hélicoptèr­e a décollé de Lausanne et s’apprêtait à atterrir à Monaco quand il a disparu des radars. Le pilote,

« expériment­é » selon Monacair, connaissai­t particuliè­rement bien la région. Les enquêteurs, qui recherchen­t la cause de l’accident (et une éventuelle responsabi­lité pénale), ont saisi certaines pièces de l’hélicoptèr­e.

« Le BEA du Bourget nous appuie pour l’enquête technique », précise l’officier. « Il n’y a pas de boîte noire comme dans un avion mais un calculateu­r qui est la mémoire mécanique de l’appareil. »

Ce type d’hélicoptèr­e est éprouvé et la société Monacair est réputée. L’ensemble des certificat­s, licences et des homologati­ons du pilote et de l’appareil vont être néanmoins vérifiés par la gendarmeri­e.

Au lendemain du drame, aucune hypothèse sur la cause de l’accident n’est privilégié­e. La zone reste sous surveillan­ce tant que l’opération de relevage de l’épave, à la charge du ministère de la Justice, n’est pas réalisée.

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(Photo G.L.) L’origine de l’accident d’hélicoptèr­e d’avant-hier reste à déterminer.

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