Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Les portiques du tram, un casse-tête pour les touristes

Les portiques de sortie de la station de tramway Jean-médecin sur la ligne 2 sont en service depuis mi-février. Si pour les Niçois c’est facile, pour certains visiteurs, ça l’est beaucoup moins.

- AXELLE TRUQUET atruquet@nicematin.fr

La station Jean-médecin était la dernière dont les portiques de sortie n’étaient pas encore en fonction. C’est désormais chose faite depuis le 15 février. Même principe qu’à Garibaldi, Durandy et Alsace-lorraine (depuis juillet) : pour prendre la ligne 2 du tramway dans ces arrêts en souterrain, il faut valider son titre de transport à l’entrée, au portique, et non dans la rame. Et c’est la même opération à la sortie de ces stations : on représente sa carte ou son smartphone pour que les portes s’ouvrent. Nous sommes allés voir comment les choses se déroulent à Jean-médecin. Il y a d’autant plus de fréquentat­ion que l’arrêt permet la correspond­ance avec la ligne 1.

L’affluence est très importante. Les rames en provenance de l’aéroport sont toujours plus chargées que celles venant du port. Alors forcément, face aux portiques, ça peut ralentir. Au maximum, nous avons chronométr­é 2 minutes 10 pour que tout le monde sorte.

Les Niçois dans leur grande majorité se sont bien accoutumés au dispositif, à l’instar de Victoria, maman d’une fillette en poussette : « Ben, c’est comme dans les autres stations : vous mettez votre carte, la porte s’ouvre et voilà. Il y a une double porte pour les fauteuils roulants et les poussettes. Il n’y a rien à dire d’autre. C’est simple, tout le monde connaît. » Peut-être pas tout le monde. Si effectivem­ent les locaux sont à l’aise, c’est beaucoup plus compliqué pour les touristes.

« Je ne comprends pas »

Pierre, sexagénair­e canadien venu assister – notamment – au carnaval de Nice, est un peu à la peine. Son épouse est dehors, lui est coincé dedans. «Jene comprends pas, on a acheté une carte sur laquelle on a mis 6 trajets. J’ai validé pour nous deux à l’entrée. Là, quand je passe ma carte, ça ne s’ouvre pas. »

Quelques minutes plus tard, c’est au tour de Michael, quadragéna­ire américain, de se retrouver dans la même panade avec son gros sac et sa valise. « Ça ne fonctionne pas, c’est compliqué le système. Je ne comprends pas ce que je dois faire. »

Malgré ses tentatives en repassant la carte, le portique continue de clignoter en rouge.

Peu de fraudeurs

À chaque fois, ce sont des visiteurs comme eux qui sont ennuyés. Mauvaise validation à l’entrée dans la rame ou en station, peut-être pas de validation

du tout, toujours est-il qu’ils restent comme deux ronds de flan. Alors ils finissent, sur des conseils de voyageurs du cru, par se faufiler derrière quelqu’un. La méthode n’est pas académique mais visiblemen­t ils n’y avaient pas songé... Toutefois, il faut noter que l’on a vu peu de personnes le faire alors qu’en juillet, à la mise en service des portiques

dans les autres stations, il y en avait beaucoup plus. Alors que nous campons depuis un moment dans la station à observer et questionne­r les usagers de Lignes d’azur, deux personnes de la sécurité viennent à nous. « Bonjour Madame, vous n’arrivez pas à sortir ? Avez-vous besoin d’aide ? », proposent-ils aimablemen­t. Nous déclinons et

expliquons notre visite. « Oui, les portiques ont bien été mis en service mi février. Ça se passe bien, les gens ont l’habitude. Et s’ils ont du mal, nous venons à leur rencontre pour leur expliquer. » En cas de difficulté pour franchir les portiques, vous pouvez toujours vous adresser à un agent.

 ?? (Photo Ax. T.) ?? Les voyageurs locaux se sont bien habitués aux portiques à Jean-médecin. C’est un peu plus laborieux pour les touristes.
(Photo Ax. T.) Les voyageurs locaux se sont bien habitués aux portiques à Jean-médecin. C’est un peu plus laborieux pour les touristes.

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