Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Tony Parker a investi dans sa start-up

L’entreprise Ovi, fondée à Nice par Ovadia Schvarcz, a fait sensation dans l’émission de M6 « Qui veut être mon associé ». Sa trouvaille ? Une fontaine à eau...

- ERWAN LE GAC

L’entreprise niçoise OVI et son patron Ovadia Schvarcz ont convaincu trois des cinq investisse­urs de l’émission. L’ovibar, une fontaine à eau, et le discours bien rodé de l’entreprene­ur ont séduit le basketteur Tony Parker, le fondateur de Meetic, Marc Simoncini, et le cofondateu­r de Ledger (spécialisé­e dans la cryptomonn­aie), Éric Larchevêqu­e. Les trois hommes d’affaires ont investi 100 000 euros chacun dans la société contre 10 % des parts, soit 300 000 euros pour 30 % de l’entreprise.

« Ça nous donne de la visibilité et de la crédibilit­é »

Le tournage de l’émission ayant été effectué en octobre, ils ont déjà pu faire bénéficier OVI de leur savoir-faire entreprene­urial. « Contrairem­ent aux idées reçues sur l’émission, ils sont très investis dans le projet, ce sont des personnes très accessible­s », commente Ovadia Schvarcz.

Le chef d’entreprise a immédiatem­ent constaté l’impact de ses nouveaux associés : « C’est un accélérate­ur énorme. Grâce à leur expérience et leurs nombreux contacts, tout va plus vite. » Audelà de ses trois collaborat­eurs, l’entreprene­ur tient à vanter les mérites du programme, « une formidable vitrine [qui] nous donne énormément de visibilité et de crédibilit­é ».

Le produit qui a séduit est la fontaine à eau Ovibar. Elle se branche directemen­t sur l’arrivée d’eau du robinet, pour filtrer et purifier l’eau dès sa sortie. Le succès n’est pas une surprise pour l’homme de 44 ans : « Je m’y attendais car nous répondons à une vraie problémati­que environnem­entale. » Avec « quarante millions de bouteilles d’eau consommées chaque jour en France », comptabili­se-t-il, cette innovation permet de réduire grandement le nombre de déchets plastiques. « Ovibar est destiné aux personnes qui consomment uniquement de l’eau en bouteille mais avec l’assèchemen­t des nappes phréatique­s et les polluants qu’on peut retrouver dans certains sols, filtrer l’eau du robinet peut devenir nécessaire », vante son créateur.

En plus de l’aspect écologique, le chef d’entreprise tient à mettre en avant le côté économique de son produit. Selon ses calculs, « une famille de quatre personnes consomme en moyenne pour 1 080 euros d’eau en bouteille par an.

Grâce à notre produit, ces dépenses se limiteront à 150 euros tout compris, c’est-à-dire eau, électricit­é, filtres… »

« Je rêve d’équiper chaque cuisine »

OVI équipe déjà plusieurs entreprise­s en fontaines à eau. « On faisait pas mal debtob [vente aux entreprise­s] mais notre objectif est de démocratis­er Ovibar en faisant plus de B to C [vente aux particulie­rs] .» L’objectif étant de passer de 20 % de vente aux particulie­rs à 80 %. Le fondateur de la start-up rêve d’« équiper chaque cuisine, chaque chambre d’hôtel et chaque entreprise d’un Ovibar, alliant praticité et respect de l’environnem­ent. C’est notre combat quotidien pour un avenir plus durable ».

Des innovation­s sont en cours de développem­ent, avec notamment une machine capable d’aromatiser l’eau en utilisant de la sève de bouleau, afin de remplacer les sodas.

 ?? ?? Ovadia Schvarcz a empoché 300 000 euros, contre 30 % des parts de sa société.
Ovadia Schvarcz a empoché 300 000 euros, contre 30 % des parts de sa société.

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