Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Nice jazz festival Une jauge doublée
Tour de France oblige, le mythique festival de jazz se jouera en août. Si la programmation est confidentielle, cette 76e édition s’annonce très ambitieuse.
D’une part, le plus vieux festival de jazz au monde. De l’autre, l’évènement sportif le plus suivi à l’international. En tout, un nombre incalculable de spectateurs. À coup sûr, la cohabitation s’annonçait difficile. Traditionnellement organisé en juillet, le Nice Jazz festival se jouera finalement durant la troisième semaine d’août. Après la très attendue arrivée du Tour de France, les 20 et 21 juillet, à Nice. Et une fois les Jeux olympiques de Paris terminés. Contexte plus apaisé. Plus de forces de l’ordre mobilisables.
Progressivement, rivaliser avec les géants
Si la rumeur d’un report courait depuis quelques mois, l’adjoint au maire de Nice délégué à l’événementiel, Graig Monetti, a levé le doute. Hier, à l’occasion d’une réunion avec des professionnels de l’hôtellerie-restauration à la Chambre de commerce et d’industrie, il a appelé à se mobiliser pour une édition « bouchées doubles ».
Pas d’abus de langage : cette année, «la jauge va grimper de 6 000 à plus de 12 000 spectateurs. Et, en 2025, nous irons encore plus loin, jusqu’à 22 000. Ça sera le plus grand des festivals de musique organisés en centre-ville », espère l’adjoint. Le jardin Albert-1er n’étant pas extensible, où espère-t-il pousser les murs ? « Je vois un très bel espace qui pourrait englober la place Masséna », répondait-il déjà le 4 février, dans L’interview à la Une de Nicematin.
Une fois l’espace trouvé, comment le remplir ? Le festival peine depuis quatre ans à dépasser la barre des 45 000 spectateurs, étalés sur cinq nuits de concert, en moyenne. « Soyons clairs, ça n’est plus la référence européenne que c’était. Mais ça va le redevenir », défend l’adjoint. Son remède ? « Une programmation forte avec les plus grandes productions. L’objectif pour les prochaines années, c’est de rivaliser avec Rock en Seine (Paris), Coachella (Californie), Montreux (Suisse) ou le Burning man (Nevada). » Des géants qui drainent entre 150 000 et 200 000 spectateurs.
Un raz de marée international, provoqué autant par les super stars à l’affiche que par une expérience globale. Là aussi, Graig Monetti saisit pleinement l’enjeu, assurant, lors de L’interview à la Une : « On va améliorer l’offre en matière de nourriture, de décors, de musique, d’olfactif, de costumes… Un festival à 360°. » De quoi faire tourner la tête.