Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Mettre des élèves de Contes au collège de L’escarène : « C’est du perdant-perdant »
Une manifestation est organisée aujourd’hui, par la mairie, à 10 heures, devant l’école de Sclos avec, pour revendication, de voir tous les écoliers poursuivre leur cursus dans le secondaire à Contes.
Il faut dire que la décision du conseil départemental modifiant la carte scolaire pour la rentrée prochaine a fait grincer des dents. Avec ce nouveau schéma, les élèves de CM2 de l’école du Fontanil, à Sclos, dépendront du collège de L’escarène, et non plus de Contes. La décision finale doit être prise par le Département après le Conseil départemental de l’éducation nationale, lundi.
« Une aberration »
En attendant, les habitants rencontrés, du centre jusqu’aux hameaux voisins de la Vernéa ou de la Pointe, manifestent en grande majorité
leur étonnement, si ce n’est leur agacement, à l’évocation du sujet. « Chasser les Contois du collège de Contes pour les mettre à L’escarène ? Et pourquoi pas à les envoyer Breil tant qu’on y est… C’est bizarre, il y a aucune cohérence. Qu’on m’explique la logique », fustige Marco, place Allardi. Pierre, lui, paraît à peine moins
courroucé. Il évoque « une aberration territoriale ». Le sexagénaire veut forcer les décideurs à l’arithmétique de base : « On veut désengorger le collège Roger-carlès et on va bouleverser la vie d’une quinzaine de gamins et les arracher à leur village ? C’est perdant-perdant, non ? On va faire des malheureux d’un côté et le collège sera toujours engorgé et sous pression. On ne règle rien, on aggrave même. »
« Quitter de force notre commune »
Parmi les 17 élèves sclossiens en question, Célia voit son fils concerné par cette décision « incompréhensible ». Cette maman ne peut se soumettre à l’idée de le voir « quitter de force notre commune pour le temps du collège. Nous cotisons aussi pour les autres équipements contois comme le gymnase, le stade… C’est une atteinte aux principes de base du bien vivre ensemble. C’est prôner l’incohésion sociale, c’est du jamais vu ». Une autre maman, Cécile, fulmine «un effet d’annonce aux effets dévastateurs ». Pour elle, « les enfants vont être perturbés, ils vont finir l’année dans ce stress évitable… »