Coups de pelle sur les plages de Nice

Allées et venues d’engins de chantier en baie des Anges, la ville de Nice restaure l’enrochement et engraisse la grève pour garder les galets.

Ça remue beaucoup actuellement en bordure du littoral niçois. Des engins s’activent à hauteur de la plage de Lenval, charrient des matériaux, soulèvent des blocs, d’autres vont et viennent le long de la grève. Que se passe-t-il ? La ville de Nice entreprend une remise en forme pour maintenir et protéger les traits de côte. Car la topographie de la baie des Anges, marquée par de grands fonds à proximité du rivage, entraîne une instabilité géologique à vérifier et corriger chaque année. D’où deux types de travaux.

Faire bloc contre les tempêtes

Tout d’abord, il y a la construction ainsi que la restauration d’enrochements destinés à limiter la dérive transversale des galets. L’ouvrage à sécuriser et stabiliser est situé au niveau de l’hôpital Lenval. On le remet en état pour qu’il puisse faire face aux tempêtes pour les dix prochaines années. Il s’agit d’enlever tous les blocs en enrochement constituant l’ouvrage, de conserver les blocs en bon état et d’évacuer ceux qui sont usés par la mer et l’érosion. Étape suivante : positionner des blocs neufs à la place de ceux qu’on a évacués afin de retrouver un ensemble cohérent, uni, resserré et résistant. La durée des travaux est estimée à quatre ou cinq semaines en fonction des conditions météorologiques.

Remettre des galets

Ensuite, il y a l’engraissement des plages. Comme chaque année à pareille époque. Parce que les coups de mer successifs de l’hiver sont voraces en galets. Alors, il faut lutter contre l’érosion naturelle, contre la fuite des pierres emblématiques des rivages niçois, combler les vides. L’opération a démarré début mars. Dans un premier temps, il se fait sur la partie est des plages niçoises, de Poincaré à Castel avec 1 700 m3 de galets répartis sur cette zone. Dans un second temps, la partie ouest des plages sera réalisée, autrement dit, de Poincaré à Carras avec cette fois, 2 900 m3 de galets à étaler dans ce secteur. Les transports de galets sont effectués quotidiennement, de 7 h 30 à 15 h.

Venus des rivières de la région

D’où viennent ces pierres arrondies et lisses ? De la région. « La majeure partie est issue de Nice, dans la plaine du Var, précise-t-on dans les services municipaux concernés, le reste provient de Ventavon dans les Hautes-alpes. » Un autre commentaire concerne la quantité minérale destinée au remblaiement des plages : « Avec 4 600 m3 de galets, le rechargement est dans la moyenne des dix dernières années et très en dessous des 15 000 m3 autorisés chaque année. »

(Photo Cyril Dodergny) Des travaux de saison pour conforter les enrochements régulièrement battus par les eaux salées.