Cimiez sous haute surveillance

Voitures vandalisées, puis brûlées, végétation incendiée... La Ville va installer six caméras et renforcer les patrouilles de police dans le bas de Cimiez.

Entre inquiétude et colère, les habitants de ce secteur paisible et chic de Nice n’aspirent qu’à une seule chose : que les actes de vandalisme, dont leur quartier est la cible, cessent.

Si des incivilités sont relevées chaque année par le comité de quartier Carabacel-cimiez, sa présidente, Nathalie Dupont indique que « depuis 2023, les cambriolages de voitures se sont accélérés ». Et d’ajouter : « Cela fait un moment que nous réclamons plus de caméras de surveillance ».

Pour rappel, quatre voitures, deux scooters et six cyprès ont été brûlés depuis le début du mois de mars dans le secteur du bas de Cimiez, au niveau des avenues Docteur Robert-moriez, Alsace ou encore Béarn.

Caméras nomades et patrouilles renforcées

Présent, hier, aux abords du parc Paradisio, où plusieurs véhicules ont été vandalisés et certains brûlés ces derniers jours, Anthony Borré, premier adjoint au maire de Nice délégué à la Sécurité, a annoncé de nouvelles mesures pour sécuriser le quartier.

« Nous avons travaillé sur le maillage des caméras et nous avons identifié six endroits où nous allons installer des caméras nomades avant la fin de la semaine », indique-t-il. Ces appareils provisoires sont installés en attendant les autorisations nécessaires pour en mettre des pérennes.

Les caméras ne sont d’ailleurs pas le seul dispositif puisque « les patrouilles vont être renforcées ».

Autant de mesures auxquelles s’ajoutent les signalements des riverains qui « sont tous importants ».

« La sécurité est l’affaire de tous et nous prenons toutes les informations qui nous sont transmises », insiste Anthony Borré.

L’acte d’un individu isolé ?

Si le mode opératoire reste le même avec des bris de glace et des véhicules ou des arbres brûlés, les horaires ne sont pas toujours identiques pour ces incivilités.

Est-ce l’acte d’un ou plusieurs individus ? « Les éléments ne sont pas assez probants pour identifier le ou les individus, confie le premier adjoint. J’ai l’impression qu’il s’agit d’un individu isolé et dérangé qui s’en prendrait à tout ce qui passe ou tout ce qui bouge. »

Aucune piste n’est cependant écartée. « On m’a fait part d’un individu quitté par sa compagne et qui serait déstabilisé, poursuit Anthony Borré. C’est une hypothèse de travail et aucune hypothèse n’est exclue. Je crois au rôle des caméras. »

Des rondes par le comité de quartier

Des mesures qui apaisent les habitants, tout comme la présidente du comité de quartier. « Six caméras, ça rassure car on avait des trous dans la raquette, concède Nathalie Dupont. De nombreux riverains ont peur de se faire brûler la voiture alors que nous sommes censés être dans un quartier paisible. »

Le comité de quartier a d’ailleurs prévu d’effectuer des rondes dans le secteur avec chaque référent de rue. Un quartier désormais placé sous haute surveillance. 1. Les emplacements ne sont pas dévoilés pour des raisons évidentes de sécurité.

(Photo Cl. C.) L’avenue Docteur Robert-moriez a été le théâtre de nombreux bris de glace sur des véhicules en stationnement et de trois voitures brûlées ces derniers jours.