Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Une nouvelle route va voir le jour à Saint-blaise
La Métropole va faire construire une route entre le bas de la commune de Saint-blaise et le hameau de la Croix-de-fer. Cela va faciliter la vie des habitants, notamment des écoliers.
Le conseil métropolitain a adopté le 11 mars une délibération qui va changer le quotidien des habitants de Saint-blaise. La collectivité a acté le principe de construction d’une route qui relirait le bas de la commune – la ZAC de la Saoga – avec le haut, soit le hameau de la Croix-de-fer. Les principaux concernés se sont exprimés à 66 % favorablement au projet lors d’une enquête publique menée du 8 novembre au 11 décembre dernier sur la commune. 68 observations avaient été consignées.
Sur une ancienne piste
« Ces deux zones ne sont pas actuellement connectées directement, a rappelé Anaïs Tosel, présidente de la commission Foncier et Urbanisme qui a présenté la délibération. De la ZAC de la Saoga jusqu’au village – où il y a l’école – les habitants doivent actuellement emprunter la RM 14 via la RM614 et faire un détour par le village de Castagniers ; ou bien rejoindre la RM14 par la RM114 route de la Loubière. » En clair, c’est long et peu commode. Cette nouvelle route empruntera
le col de l’olivier et aura pour conséquence de relier directement la RM6202 à la RM14. Elle sera positionnée sur une ancienne piste DFCI (Défense de la forêt contre les incendies) ce qui permet de limiter le volume des emprises foncières qui feront l’objet d’une expropriation. La voie sera large de 6 mètres (soit
2x3m, la taille minimale) et des écluses ponctuelles seront aménagées pour éviter certains élargissements. Ce choix a été retenu à la place de la requalification des voies existantes, parce que cette dernière option aurait été « très impactante en matière foncière (démolition de bâtis) et beaucoup plus élevée en coût des travaux
et en impacts visuels des murs de soutènement », peut-on lire dans la délibération.
Vitesse limitée à 50 km/h
Elle souligne aussi que « d’un point de vue environnemental, la Métropole prendra toutes les mesures possibles pour minimiser ou compenser
les incidences environnementales engendrées par l’opération ». Par exemple, les pins maritimes qui seront abattus seront compensés par la plantation d’oliviers le long de la ligne de crête. « Un revêtement acoustique routier pour limiter les nuisances sonores sera mis en place, a précisé Anaïs Tosel, il n’y aura pas
d’éclairage public pour lutter contre la pollution lumineuse. Et la vitesse sera limitée à 50 km/h. »
Le coût total de l’opération est estimé à 4,7 millions d’euros (pris en charge par la Métropole). Il ne manque que le feu vert du préfet pour démarrer.