Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Encore dégradée, la statue de Chirac va être rénovée

Vandalisée une cinquième fois en quatre ans, l’effigie en mousse composite de l’ex-président de la République va être retirée le temps d’un lifting. La municipali­té va déposer plainte.

- BENOIT GUGLIELMI bguglielmi@nicematin.fr

Et de cinq ! La statue de Jacques Chirac a encore été vandalisée ces derniers jours. Sa main droite, à laquelle il manquait déjà deux doigts depuis l’été dernier, a de nouveau été visée : l’annulaire et l’auriculair­e ont disparu. Il ne reste désormais plus que le pouce à l’ancien chef de l’état. Des faits qui se sont produits au début du mois, selon nos informatio­ns. Et qui scandalise­nt la municipali­té. « Alors que nous avions pris des mesures pour renforcer sa sécurisati­on, comme l’installati­on d’un socle pour surélever l’oeuvre, force est de constater qu’elle a à nouveau été victime de comporteme­nts inadmissib­les. Une plainte sera déposée et des sanctions seront prises », répond Anthony Borré à Nice-matin.

Le premier adjoint au maire, délégué à la Sécurité, annonce également le retrait temporaire de l’oeuvre. La statue de 2,20 mètres, signée de l’artiste niçois Patrick Frega, va être rénovée : « En plus des dégradatio­ns dues aux incivilité­s, les services [municipaux] ont pu constater une usure générale, notamment du socle. Nous avons donc décidé de déposer la statue afin de procéder à sa réparation et rénovation générale. »

Quatre amputation­s, cinq dégradatio­ns

C’est la cinquième fois qu’est dégradée cette statue en mousse composite. La première, c’était juste après son installati­on, en février 2020 : deux doigts (de la main gauche, cette fois) avaient été sectionnés. Malgré l’installati­on du socle dans les jours suivants, deux autres doigts avaient de nouveau été coupés à l’ancien président en novembre 2022. Une blague potache d’étudiants éméchés qui, à défaut d’être retrouvés, avaient envoyé une semaine plus tard une photo des doigts arrachés et quelques explicatio­ns à Nice-matin.

Quelques semaines plus tard, le crime de lèse-président était signé : un tag « Nice royaliste » était découvert sur le socle. Enfin, en août dernier, l’index et le majeur de la main droite avaient été tranchés par des inconnus sur lesquels on n’a jamais mis la main. La statue n’avait toujours pas été réparée quand, il y a une quinzaine de jours, elle a de nouveau été abîmée.

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(Photo Cyril Dodergny) La statue de Jacques Chirac, cours Jacques-chirac dans le Vieux-nice, hier.

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