Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Héloïse Topin, gestionnaire de collections d’herbiers
C’est un travail de fourmi, qui demande minutie et délicatesse : Héloïse Topin est gestionnaire de collection d’herbiers au museum d’histoire naturelle de Nice. «Je suis chargée d’inventorier toutes les planches dont nous disposons. »
« Scientifiques ou amateurs passionnés »
La difficulté : « Le fonds est composé de pièces parfois très anciennes qui avaient été données au musée au décès du collecteur, c’est-à-dire de celui qui avait constitué l’herbier. Il peut s’agir de scientifiques comme d’amateurs passionnés. Par exemple, en ce moment, je travaille sur la collection Antoine Risso...»
Pour l’anecdote, oui il s’agit de la même famille que celle qui a donné son nom au boulevard sur lequel est situé l’établissement.
La plupart du temps, les plantes sont simplement préservées entre deux feuilles de journal avec une petite étiquette mentionnant leur nom et l’année de la cueillette. « Je dois alors les manipuler pour les positionner sur une feuille de papier. Je les fixe avec des petites bandes de papier gommé. J’enregistre enfin toutes les caractéristiques afin que l’on puisse les retrouver si besoin », détaille Héloïse Topin.
Cette dernière mène elle aussi des opérations de prélèvement dans la nature.
« Cela permet de relever le type d’essences présentes sur le territoire. Grâce à cela, les chercheurs peuvent s’appuyer sur notre fonds par exemple pour étudier l’impact du changement climatique sur la flore. »
Le museum dispose aussi d’une petite collection liquide – des fruits et baies conservées dans du formol – et d’une carpothèque, c’est-à-dire une collection de graines.