Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Coaraze : bientôt une piste pour désenclave­r le village

Depuis que l’éboulement hors norme a coupé leur axe principal, les habitants du village oscillent entre les hauts et les bas, entre mobilisati­on bénévole et larcins « dégueulass­es ».

- A. L.

Depuis qu’un éboulement hors norme a coupé leur axe principal, les habitants de Coaraze découvrent les hauts et les bas des situations extrêmes. Comme ce mouvement de solidarité qui pousse une partie des habitants à accompagne­r les adolescent­s qui arpentent un sentier pentu au petit matin, pendant vingt minutes, pour qu’ils puissent prendre le bus scolaire.

Les bénévoles ont construit des marches

Emportés par ce même élan, des habitants ont décidé de baliser proprement ce sentier mais aussi d’aménager des marches. « Un groupe de bénévoles s’est formé, on s’y est mis un soir et on s’y est remis le lendemain, à 7 h 30, retrace Maeva, qui en était. Le problème, c’est que c’était très raide, dur à monter, surtout pour les personnes âgées. » L’énergie est toujours là, d’autant que les annonces du conseil départemen­tal sont accueillie­s avec joie par les Coaraziens. Le président de la collectivi­té, Charles Ange Ginésy, a annoncé mardi dernier, sur BFM Côte d’azur, qu’une piste allait être créée dans les quinze jours pour contourner l’éboulement qui bloque la D15.

Une piste en création, un bus par le col Saint-roch

« Ils sont en train de négocier avec les propriétai­res, confirme la maire, Monique Giraud-lazzari. Ça ne sera pas ouvert comme ça mais ça marchera par convois : un le matin, un le soir. La route ne pourra pas être à double sens. » Autre bonne nouvelle pour la maire, un bus fera bien le grand tour, par le col Saint-roch : « Une navette a été ouverte par la Région pour faire Coaraze, Lucéram, Drap, Contes, au départ du stade, à 6 h 20. » Objectif : offrir une alternativ­e (très matinale) aux élèves qui ne souhaitent pas emprunter le sentier pentu.

Des réservoirs siphonnés

Beaucoup d’avancées et d’annonces des autorités qui rassurent les habitants. Mais aussi la maire : « La seule chose, c’est que j’espère que tout ça ne durera pas trop longtemps. »

D’autant que certaines choses provoquent des crispation­s. Beaucoup d’habitants ont stationné leur véhicule de l’autre côté de l’éboulement, au hameau de La Feuillerai­e, qu’ils gagnent à pied le matin. Certains d’entre eux ont été siphonnés. «Il y a des petits malins qui pompent l’essence, souffle la maire. C’est la deuxième fois. »

« On s’inquiète un peu, prolonge Maeva. Ils siphonnent des réservoirs. Le problème, c’est que l’un d’entre eux a même été percé. Là, j’ai laissé ma voiture de l’autre côté, je ne suis pas sereine, c’est vraiment dégueulass­e. » Selon la maire et les habitants, la gendarmeri­e a été alertée et fait des passages réguliers.

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(DR) Des habitants bénévoles se sont mobilisés pour faire des marches sur le sentier défriché en urgence.

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