Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Ils font vivre le pastoralis­me à Lieuche

- MARIANNE VERRANDO et O. S.

Le pastoralis­me redonne vie à une commune, les terres sont entretenue­s et cela amène une nouvelle population », affirme la mère de Lieuche. Denise Leiboff, elle-même issue d’une famille de bergers, rappelle l’importance de ces métiers ancestraux pour le village mais aussi la fierté que celui-ci peut en tirer.

Les vaches de Philippe et Lucie

Ainsi, depuis trois ans, Lucie Clerissi et son père, Philippe Renault, veillent sur un petit troupeau de vaches. Maraîchère à Gattières, la jeune femme a épousé le fils du deuxième adjoint de Lieuche et s’est entichée de la commune. Son papa aussi. Tant et si bien qu’ils y ont acquis une jolie bâtisse avec un important terrain. Qu’il faut débroussai­ller...

« Lucie voulait des ânes à la base, raconte Philippe Renault. Les réponses des associatio­ns se font attendre. Alors, un jour, je l’ai vu arriver avec deux jeunes vaches que j’ai surnommées Agathe et Simone. »

Deux « copines » qui montent en estive dans les alpages de la Vésubie et qui ont été rejoint depuis quelques mois par deux tarines de 8 mois. Ces dernières ont été élevées au biberon par Lucie Clerissi.

Tout ce petit monde profite de l’étable située en dessous de la maison des Renault et du grand pré attenant qui descend jusqu’au fond du vallon et qui a déjà accueilli, durant des décennies autrefois, des vaches. « Pour le moment le cheptel doit grossir, livre l’agricultri­ce qui projette de tirer du lait de ses vaches. À la naissance, seuls les mâles partiront pour l’abattoir. » Et puis, « pas besoin d’inséminati­on artificiel­le pour mettre bas, ce qui va arriver très bientôt », fait savoir Philippe Renault.

Ânesse et chèvres pour Robert et Cécile

Elles sont douze. Douze ânesses qui débroussai­llent plusieurs hectares, tout au long de l’année, en semi-liberté, à 1 km du village. Les bêtes de Robert – le frère de la maire – et Cécile Leiboff se dévouent à cette

tâche bien précise. Pas de mâle dans ce groupe, celuici pourrait perturber les travailleu­ses.

Le couple compte aussi une cinquantai­ne de brebis qu’il élève pour la viande. Cécile Leiboff faisait auparavant du fromage avec un cheptel de chèvres avant d’arrêter sa production.

« Un territoire magique que l’on veut préserver »

« Ces éleveurs contribuen­t au retour du pastoralis­me ,se félicite l’édile qui est également présidente de la Fédération nationale des communes pastorales. Lieuche était un village d’éleveurs. Un terroir magique qu’on veut préserver. »

Pour Denise Leiboff « le pastoralis­me est essentiel dans nos territoire­s car il assure la prévention des risques naturels comme les incendies, les avalanches ou glissement de terrain. Il entretient les prairies près des zones boisées ce qui permet d’avoir un environnem­ent varié très propice à la faune et à la flore. Et bien sûr, joue un rôle économique avec une production laitière et de viande ».

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(Photo M. V.) Philippe Renault et les jeunes vaches tarines.

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