Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

« Le nouveau prêtre ? Il est sans a priori »

-

Balade dans le quartier Saint-roch et ses environs. Pour prendre le pouls de la population à propos de l’arrivée et du prisme très particulie­r du père Florini. Certains disent ne pas être au courant. D’autres préfèrent garder le silence.

Il y en a qui parlent. Comme Christophe Rivier, du bar Entre-nous, où tout Saintroch se retrouve dès le matin pour refaire le monde autour d’un café convivial. «Le nouveau prêtre ? Il est dynamique et fait pas mal de choses dans le quartier. Il parvient à réunir les génération­s et à travailler avec le plus grand nombre car il fait preuve d’une belle ouverture d’esprit. Peu importent les croyances, il est sans a priori. »

Assise à une table en terrasse, Liliane, riveraine, connaît le père Florini de l’époque Saint-pierre-d’arène. Conquise : «Il fait des trucs bien et s’occupe beaucoup des SDF. »

« Il dégage une personnali­té très forte »

Un pilier fédérateur dans la paroisse : Christiane Besson. Basée à l’ariane, mais donnant un coup de main aux soeurs de Bon-voyage. À 75 ans, elle voulait raccrocher. Et puis non : « J’ai remis le pied à l’étrier en disant au père Gil que je reposition­nais certaines choses sur les rails avant de m’arrêter. » Elle est toujours là Christiane et elle fait tout : « Je suis Madame Papiers, je retrouve des animateurs en catéchèse et en aumônerie pour les encadrer. J’aime mon quartier et ma paroisse. »

Et le père Gil alors ? « Je le connaissai­s à travers des réunions, des forums du synode. J’avais beaucoup de mal à adhérer car il a un abord carré, brut de décoffrage. Oui, il dégage une personnali­té très forte, il est plein de connaissan­ces mais se sent très sûr de lui. Après, je pense qu’il peut agir dans le bon sens. On était deux paroisses : Saint-pierre-de-l’ariane et Bonvoyage. Là, plusieurs églises repassent sous la paroisse Charles-de-foucauld. On ne nous a pas avertis, les gens n’ont pas compris mais ils reviennent, on reprend nos assemblées. La personnali­té du père Florini peut aider à vivre ce changement car il sait où il veut aller et il est franco de port dans tout ce qu’il entreprend. Alors si ça peut faire revenir les fidèles vers une foi, à une cohésion, tant mieux. »

Sous l’enseigne Saint-roch Presse, face au marché, Laurent Matarèse, le patron, se qualifiant de « totalement athée » ,a connu le père Florini dans son établissem­ent « lors d’une matinée dédicace, il y a quelques mois ». Le courant est passé :

« C’était très sympa, très plaisant comme rencontre. Cet homme a de l’humour et a l’air assez ouvert. On m’en a dit beaucoup de bien et on a besoin d’un homme comme lui dans le quartier. »

« Dans la vie, on ne peut pas plaire à tout le monde »

Josefina Gomez. Cap-verdienne, paroissien­ne engagée à Bon-voyage. Auxiliaire de vie. Aide à domicile. Membre du groupe choral. Elle a animé des messes à Saint-roch. Et puis, a déboulé cet ami du Christ un rien iconoclast­e. Josefina exulte : « C’est une bénédictio­n de l’avoir car c’est un homme très franc, un homme d’action. Il a déjà fait pas mal de choses. Il en reste encore à accomplir mais il est efficace, très à l’écoute, très généreux, trouve toujours un accord. » Le côté râpeux du personnage ? « Dans la vie, on ne peut pas plaire à tout le monde, moi, je ne regarde pas le versant négatif mais là où on nous aide à avancer. Pour le côté chrétien, Gil Florini est très fort. Il a un coeur énorme ! »

Newspapers in French

Newspapers from France