« Des résultats incroyables » mais « un futur incertain »

Malgré leur défaite, samedi, face à Valenciennes, et un avenir toujours flou, les volleyeuses de Saint-laurent-du-var conservent intactes leurs ambitions dans le championnat élite.

Plus de frustration que de regrets pour le Volley-ball stade laurentin (VBSL). Ce qui était annoncé comme « le » choc de cette 4e journée des playoff – avec deux équipes invaincues mais aux ADN et projets sportifs si différents – a plutôt déçu, vu le peu de suspense contenu dans son scénario.

Un premier set traversé en mode furtif, les deux suivants plus accrochés mais insuffisamment « maîtrisés » : samedi, le VBSL a perdu 3-0 contre Valenciennes, au gymnase Pagnol. Et il en aurait fallu davantage pour que les volleyeuses de Saint-laurent-du-var n’aillent s’installer en tête du classement en détrônant le leader du championnat. « On a surtout pêché dans le respect des consignes », tonnait l’exigeante Sacha Fomina.

« Qu’importe ce qui se passe à côté »

Une coach qui, dans son analyse, pointait une fatigue « physique et mentale bien compréhensible après une saison aussi éprouvante et avec les incertitudes qui planent actuellement sur le club ». « Néanmoins, depuis le début de cette phase, poursuit la Franco-ukrainienne, « Les filles se sont données à 150 % », analysait la coach, Sacha Fomina, samedi, après la défaite du VBSL au gymnase Pagnol, face à Valenciennes, lors de la 4e journée des play-off.

les filles se sont données à 150 %. On ne peut donc pas réellement leur en vouloir. »

Si l’avenir du club – lâché par son partenaire historique Cap 3000 (notre édition du 2 février) et en quête de solutions financières qui lui permettraient de continuer à batailler en élite – demeure flou, dans le vestiaire,

les joueuses semblent imperméables au contexte. Les Laurentines continuent donc, chaque week-end, de faire le job, sans état d’âme, malgré les signaux d’alerte et des carrières individuelles appelées à se dessiner sur d’autres horizons. « Pour l’instant, on reste dans notre truc, soutient Cassiopée Besnehard, plutôt en

vue, samedi, sur les attaques en bout de filet. Qu’importe ce qui se passe à côté, on joue chaque match avec la même envie, la même détermination. Nos trois premières victoires sont là pour en témoigner. Alors nous, on va continuer de se battre, continuer de progresser et de s’épanouir ensemble, sans réelle pression

d’ailleurs. C’est sur cet aspect des choses que l’on forme un groupe vraiment fort et uni. »

Repartir en N2 ? Une possibilité…

Pour le président du VBSL, Gérard Rémon, impossible d’imaginer – pour ce club qu’il préside depuis plus de 20 ans et qui n’avait encore jamais participé à la grandmesse des play-off – que la saison débouche sur un épilogue plus douloureux encore que celui craint aujourd’hui. « Au pire, on redescend en N2 et il n’y aurait pas mort d’homme pour autant, juste d’énormes regrets,

lâche-t-il, un brin fataliste. On nage en plein paradoxe, c’est vrai, avec des résultats sportifs incroyables, malgré nos faibles moyens, et un futur qui n’a pourtant jamais été aussi incertain. Alors si ce doit être notre dernière saison en élite, autant finir en beauté, d’autant que ce titre de champion de France, on y pense encore …»

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Pour autant, il sait combien le contexte économique est morose, les mécènes moins enclins à dégager des budgets, a fortiori lorsqu’il s’agit d’investir dans le volley féminin. Mais Gérard Rémond veut déployer toute l’énergie qui est la sienne à éloigner les plus sombres perspectives. « Je dois prochainement rencontrer la mairie mais c’est surtout de nouveaux partenaires qu’il faut convaincre… » 1. Pour son prochain match de play-off, Saint-laurent-du-var se déplace ce samedi à Clamart (Hauts-de-seine), positionné juste derrière au classement (3e).

(Photo Ph. H.)