Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
« Personne n’est insensible »
À la fin du conseil municipal, alors que les manifestants étaient déjà partis, la conseillère municipale d’opposition Sylvie Bonaldiaprislaparole: « Au vu de la situation dramatique pour les populations de Gaza et afin de mettre en évidence la réelle volonté de la ville de Nice de voir la fin immédiate d’actes qui pourraient être qualifiés un jour de génocide, je porte le voeu d’ôter du fronton de notre mairie le drapeau hissé le 9 octobre 2023 en soutien aux agressés devenus oppresseurs. Ou en y ajoutant celui de l’agresseur devenu opprimé et, pourquoi pas, les drapeaux de tous les autres peuples opprimés (...) .» Une déclaration déjà faite en fin d’année. Et les réponses apportées étaient similaires à celles d’hier. Le premier adjoint au maire, Anthony Borré (le maire était parti en fin de séance) a opposé à l’élue une fin de non-recevoir : « Personne n’est insensible vis-à-vis de ce qui se passe à Gaza [mais] nous sommes fiers d’avoir le portrait des otages sur des panneaux dans la ville. Et nous enlèverons ce drapeau seulement lorsque tous les otages auront été libérés. »
Seule Juliette Chesnel-le Roux, cheffe du groupe écologiste, a voté, avec Sylvie Bonaldi, en faveur de ce voeu. Tous les autres élus se sont opposés. Le conseiller d’extrême droite Jean Moucheboeuf (groupe Retrouver Nice) s’est d’ailleurs dit « étonné que ça choque autant de gens. Je sais que certains à gauche voudraient que le drapeau du Hamas soit sur notre façade. Nous, on veut que la menace islamique soit éradiquée partout ».