Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Vives critiques contre la hausse de la taxe foncière

Si elle n’augmentait pas, il aurait fallu faire payer plus la cantine, les sports, etc. : c’est ainsi que Christian Estrosi a justifié la hausse de la taxe foncière décriée par toute l’opposition.

- AXELLE TRUQUET atruquet@nicematin.fr

Le conseil municipal de Nice s’est réuni hier pour le débat d’orientatio­n budgétaire. L’occasion, pour l’opposition, de réagir à l’augmentati­on de la fiscalité locale (Nice-matin du 23 mars). Le taux de la taxe foncière sur les propriétés bâties devrait, lors du vote du budget, être relevé de 5,68 points, celui sur les propriétés non bâties de 6,19 points et la taxe d’habitation sur les résidences secondaire­s de 4,05 points (1). «La hausse moyenne pour les Niçois est de 12 euros par mois », calcule l’adjoint aux Finances, Marc Concas.

L’opposition n’a pas manqué de commenter, à commencer par la cheffe du groupe écologiste Juliette Chesnel-le Roux. Si elle a convenu qu’il était « indéniable que nous évoluons dans un environnem­ent complexe », elle a aussitôt reproché à la municipali­té « certains choix budgétaire­s [qui] pénalisent lourdement les finances ». Et de citer les gros travaux en cours. « Vu l’état des finances et la course effrénée que vous menez vers des projets dispendieu­x et inutiles, les impôts ne pouvaient qu’augmenter. »

«Le coût de votre politique d’urbanisme imprévisib­le»

Du côté de l’extrême droite, Valérie Delpech (groupe Retrouver Nice) émet des reproches similaires: « Franchemen­t, les facteurs exogènes comme vous dites ont bon dos. Le coût de votre politique d’urbanisme imprévisib­le, destructio­n du TNN, manque à gagner d’acropolis, MIN et PEX à l’arrêt, c’est ça qui plombe nos finances.

(...) Tout dirigeant le sait, absence de stratégie rime avec dépenses imprévues et recettes manquantes. Votre politique au doigt mouillé, votre opportunis­me inégalable, ce n’est pas un facteur exogène. Ce n’est rien que vous. »

Bernard Chaix, dans l’opposition d’obédience ciottiste, a fustigé : « Vous vous êtes cachés derrière un pseudo-désengagem­ent du Départemen­t alors qu’il ne représente qu’1 %. » Avant de « demander de renoncer à cette hausse pour protéger réellement le pouvoir d’achat des Niçois ». Quant à Sylvie Bonaldi,

non affiliée, elle a regretté que « le secteur le plus impacté par cette récession soit le social » , reprochant l’absence de constructi­on d’ehpad en nombre suffisants. Pour finir, Jean-marc Governator­i, qui siège seul aussi, a estimé qu’« il ne faut pas seulement végétalise­r mais aussi potagérise­r la ville » (sic) sans réellement se prononcer sur la fiscalité locale. 1.Taxefonciè­resurlespr­opriétésbâ­ties :de29,62 % à 35,30 % ; taxe foncière sur les propriétés non bâties : de 32,29 % à 38,48 % ; taxe d’habitation sur les résidences secondaire­s : de 21,10 % à 25,15 %.

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(Photo Cyril Dodergny) Pour l’opposition, les grands projets de Christian Estrosi, à l’image de la démolition d’acropolis pour étendre la promenade du Paillon, sont la cause de la hausse des impôts voulue par le maire.

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