Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Les palmes académiques pour Jean-luc Gagliolo, adjoint à l’éducation
Les palmes académiques. On ne les donne pas aux cancres. Jean-luc Gagliolo, qui vient de recevoir des mains du maire de Nice, l’insigne d’officier dans cet ordre (il était déjà chevalier), est loin de porter le bonnet d’âne. La délégation de cet adjoint, niçois dans la plus profonde de ses cellules, est aussi longue que plusieurs alexandrins. Adjoint à l’éducation, à la culture à l’école, au livre, à la lutte contre l’illettrisme, à l’identité niçoise et aux loisirs pour tous. Et bien sûr, homme de théâtre.
Autant dire que cette distinction a du sens. Sous les ors du palais Masséna, Christian Estrosi n’a pas manqué de dresser un tableau d’honneur. Et qui met en lumière « la compétence que tu as chaque jour mise en oeuvre, ta passion pour les mots et les textes et ta détermination à faire de chacun de tes élèves un enfant de France autant qu’un fils de Nice par la langue et par la culture. »
Descendant de l’inoubliable « Tanta Vitourina »
Un travailleur. Qui reste drôle lorsqu’il raccourcit son nom en Gag apposé au bas d’un scénario fait de dialogues savoureux. Car cet élu, enseignant de collège, est réellement à l’aise sur les planches. Comme son père, Pierrelouis. Comme son grand-père Francis Gag, inoubliable Tanta Vitourina. Qui appelait le petit Jean-luc « mon ratounet» … Avec Marie, sa fille, il crée, écrit, scénarise, théâtralise la nissardité avec beaucoup d’humour et de finesse. Un savoir, une connaissance pour un orfèvre des lettres qui aime aussi transmettre, partager sa passion culturelle. Il le dit lui-même : « J’agis pour nos élèves et pour les Niçoises et les Niçois, jeunes et moins jeunes. »
Immigration et cohésion
Il était ému ce Nissart grand teint en évoquant ensuite tous ses ancêtres « issus de l’immigration ». Car dans les veines du discret sexagénaire, coule du sang piémontais, ligure, toscan, calabrais, andalou… « Et de génération en génération, se sont ainsi transmis le respect, la droiture et le discernement, l’amour de Nice, de la France et de la République. » Et ça, ce n’est