Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Traque aux fuites d’eau
Après la détection, la réparation
Des barrières encadrent la zone de travaux. Ce jeudi matin, les agents de la régie Eau d’azur (REA) sont à pied d’oeuvre rue Cluvier pour réparer une fuite. Une opération relativement ordinaire dans leur quotidien mais qui implique systématiquement une préparation minutieuse. Parmi les démarches, l’information aux habitants concernés par la coupure d’eau temporaire par voie d’affichage et de messages dans les boîtes aux lettres quarante-huit heures à l’avance. La détection effectuée au préalable a mis en évidence une fuite à cet endroit. « Avant l’intervention, nous avons émis une DICT, une déclaration d’intention de commencement de travaux. Ça permet de récupérer les informations relatives à la présence des réseaux d’électricité, de gaz, de téléphonie, informe Christophe Gerbier, directeur d’exploitation. Avec ces données et en utilisant un détecteur, nous traçons au sol des repères afin de ne rien endommager au moment où nous allons creuser. » Ce sont ces fameux marquages rouge (haute tension), bleu (eau), jaune (gaz) et vert (téléphonie) que l’on voit souvent sur les zones de travaux.
Le remblai aspiré directement
Depuis une douzaine d’années environ, REA délègue le terrassement à l’entreprise Garelli. La première étape consiste à fendre le revêtement avec un marteaupiqueur. La seconde est plus simple qu’avant. « Elle est réalisée à l’aide d’une aspiratrice : il s’agit d’un camion équipé d’une lance à air comprimé pour détacher le remblai qui est ensuite directement aspiré vers la benne. On gagne énormément de temps
par rapport à l’utilisation d’une mini-pelle. C’est important parce que ça permet aussi de rétablir l’eau plus rapidement pour les usagers », assure Christophe Gerbier. Lorsque le trou permettant d’accéder à la vanne est creusé, des planches et des étais sont positionnés pour sécuriser les hommes qui vont y travailler afin qu’il n’y ait pas d’éboulement.
« Ce n’est que lorsqu’on a ouvert la zone que l’on sait quelles réparations il faut effectuer. On ne peut pas savoir à l’avance la cause précise de la fuite. De ce fait, nous anticipons et nous prenons tous les outils nécessaires et plusieurs types de pièces » , raconte Jean-louis Pereira, conducteur de travaux. « Dans le cas présent, alors que nous pensions devoir changer un presseétoupe, c’est-à-dire le joint qu’il y a au niveau de la vanne d’eau, c’est toute la vanne qu’il faut remplacer », commente le directeur d’exploitation.
Faire face aux imprévus
Tout va bien, l’équipe dispose de ce dont elle a besoin sur place. « Nous sommes souvent confrontés à des imprévus. Par exemple, ici, c’est impossible de desserrer les boulons à cause de la corrosion. Il faut couper à la disqueuse », décrit Christophe Gerbier. Ensuite, les agents n’ont plus qu’à positionner une nouvelle vanne et à la raccorder. Après avoir effectué des tests pour contrôler l’étanchéité, les agents pourront rouvrir l’eau. Dernière étape, le terrassement : la zone est rebouchée. Toutes les opérations effectuées sont consignées. Les hommes n’ont plus qu’à partir sur la prochaine mission.