Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

En chiffres

- JIMMY BOURSICOT jboursicot@nicematin.fr

■ 120 ha : taille du domaine.

■ 21ha: surface de la vigne. Objectif : 25 ha d’ici 2027, en syrah, grenache noir, cinsault, cabernet-sauvignon, rolle.

■ 100 000 : nombre de bouteilles issues du domaine.

■ 6: nombre de vins réunis dans les trois couleurs au sein de deux cuvées : Château et Bastide.

■ 60%: part de la production de rosés, pour 30 % de rouge et 10 % de blanc.

hectares d’oliviers AOP.

■ nombre de ruches qui produisent un miel bio de romarin et mélange de fleurs.

Ce soir, il sortira peut-être le smoking de sa housse et troquera sa chemise à carreaux et Nike blanches contre une liquette immaculée et des souliers vernis pour recevoir une Palme d’or d’honneur, lors de la cérémonie de clôture du 77e Festival de Cannes. Ce même événement planétaire où il avait présenté son premier long-métrage, « THX 1138 » en 1971, presque en catimini, a donc décidé d’honorer sa carrière XXL, évidemment marquée par la saga « Star Wars », mais aussi « American Graffiti », les « Indiana Jones », « Willow » ou encore « Mishima », en tant que producteur. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le hasard du calendrier a divinement fait les choses. Le clap de fin de Cannes 2024 tombe un 25 mai, pile le jour de la sortie de « La Guerre des étoiles », en 1977.

Persévéran­ce, indépendan­ce

Sans habit de lumière, mais avec une aura légendaire, le tout frais octogénair­e a pu mesurer sa cote de popularité hier après-midi, à l’occasion d’une masterclas­s organisée en salle Debussy, au Palais des festivals. Accueilli par une longue standing ovation, il a balayé les grandes heures de son parcours, plaçant deux mots audessus de tout : « Persévéran­ce » et « indépendan­ce ».

« Il faut avoir de la passion et de la persévéran­ce pour réaliser le film qu’on souhaite. Je suis très connu pour être perfection­niste, je n’ai jamais voulu sortir un film à moitié fini. Après mes trois premiers ‘‘Star Wars’’, j’essayais des technologi­es numériques, je savais qu’il me fallait du temps pour arriver au résultat idéal. Beaucoup de projets ont été abandonnés », a expliqué George Lucas à une foule conquise d’avance. Qui a ensuite détaillé la manière dont il a toujours bataillé pour sa liberté créative. « Je dirais que suis plutôt têtu

George Lucas a donné une masterclas­s hier à Cannes avant de recevoir sa palme d’honneur, ce soir, en clôture du Festival.

et que je ne voulais pas qu’on me dise quoi faire. Martin (Scorsese), Walter (son monteur, présent dans la salle), Francis (Ford Coppola) et Steven (Spielberg), qui étaient étudiants à la même époque que moi, pouvaient me faire des commentair­es quand je leur montrais mon travail. Et je les écoutais, ou pas. Je faisais aussi en sorte d’être attentif au public. S’il n’aimait pas un personnage, je me demandais pourquoi et je voyais ce que je pouvais faire pour l’améliorer. »

Cannes et la conf’ fantôme, Hollywood et les galères

Avec malice, maître Lucas s’est remémoré sa première virée cannoise, pas si glam que ça, avec « THX 1138 ».

« Les studios ne voulaient pas payer le voyage à Cannes pour moi, je n’étais qu’un débutant. Walter et moi, on a réuni le peu d’argent qu’on avait pour acheter un billet d’avion. Quand on est arrivé, il pleuvait des cordes, on a trouvé la petite salle de projection et on a presque dû se faufiler pour entrer. Il y a deux ans, un journalist­e m’a demandé pourquoi j’avais manqué la conférence de presse du film. Je n’ai jamais su qu’elle aurait lieu ! »

Une galère minime par rapport à celles qui ont accompagné la naissance d’ « American Graffiti », produit avec Coppola, où Harrison Ford franchit une étape importante à l’écran, quatre ans avant de devenir l’éternel Han Solo. « On me disait que c’était une sorte de tableau musical où il ne se passait rien, personne n’en voulait. Quand on a organisé l’avant-première, on se serait cru dans un concert de rock, avec des cris, des ovations... » Le long-métrage daté de 1973 avait coûté une paille, 700 000 dollars, et avait rapporté 140 millions au box office. La force était déjà avec lui.

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(Photo Sébastien Botella)

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