L’estime de soi, ça se travaille !
« Prendre confiance en soi, c’est comme partir pour un long voyage »
Les bons réflexes
Exposons-nous de manière très progressive à ce qui nous fragilise (« Ce n’est pas pour moi », « J’aurais l’air de quoi, je vais être ridicule »), en commençant par des situations à faible enjeu : oser dire non à un commerçant, aller à une soirée où on ne connaît personne, livrer une information en réunion si on a peur de prendre la parole en public… Il faut se fixer une obligation de moyens (« J’essaie »), pas de résultat (« Je réussis »), en se rappelant que tout apprentissage humain passe par le tâtonnement et l’erreur. Apprendre à gagner, c’est bien ; apprendre à perdre, c’est encore mieux !
Pensons « nous »
Les études montrent que les personnes qui ont une bonne estime d’elles-mêmes sont très peu habitées par des pensées centrées sur elles-mêmes. « En situation sociale, elles ne sont pas tout le temps en train de se demander ce qu’on pense d’elles, si on les regarde, si on les juge, contrairement aux personnalités narcissiques ou inhibées, observe le Dr Christophe André. Toutefois, on ne peut pas s’oublier si on a mal à soi. C’est pourquoi, lorsque je parle de diète de soi, je l’envisage comme une étape ultime, qui n’est possible que lorsqu’on a franchi les séquences précédentes du travail sur l’estime de soi : comprendre ses peurs et ses évitements ; se montrer bienveillant avec soi-même et se pousser doucement à l’action répéter ses gammes d’acceptation de soi et d’expérimentations de nouvelles manières d’être, jusqu’à ce que ses automatismes changent. Alors viendra l’oubli de soi. Conséquences de nos efforts, mais aussi cap et idéal à ne pas perdre de vue. »
Les bons réflexes
Oublions les ruminations stériles et intéressons-nous plutôt aux autres. Dans la conversation, questionnons notre interlocuteur, demandons-nous ce qu’il va nous apprendre d’intéressant, au lieu de parler principalement de nous. Nous, on se connaît déjà ! Cultiver la gratitude, en se montrant reconnaissant de tout ce que les autres nous apportent, ouvrir les yeux sur nos ressources relationnelles, en misant sur la collaboration, en acceptant d’aider et de se faire aider, sont aussi des stratégies efficaces pour améliorer l’estime de soi et éviter « la boursouflure de l’ego ».