Les nouvelles pépites du PAD Paris. Par Oscar Duboÿ
Le salon d’art et de design PAD Paris ne cesse d’enrichir son offre au fil des éditions. Coup de projecteur sur trois nouvelles galeries.
Au PAD, les années se suivent mais ne se ressemblent jamais tout à fait. Au fil des éditions, les allées du salon se sont de plus en plus diversifiées, tantôt avec les joailliers, tantôt avec l’arrivée du design contemporain qui a fini par trouver ses marques au jardin des Tuileries. Cette année, certains, comme François Laffanour, reviennent, et d’autres débutent, à l’instar de la Galerie de Multiples qui met en lumière un nouveau genre : les multiples d’art contemporain.
Parmi les nouveaux venus, cer tains ont préféré éviter l’excès de spécialisation. C’est le cas de Patrick Fourtin qui, derrière sa vitrine parisienne, n’hésite pas à mélanger les lampes en céramique de Wouter Hoste avec des trouvailles plus anciennes, comme celles signées Pieter De Bruyne dans les années 60 et 70, ou cette chaise de Jože Plecnik, génial architecte slovène dont le style a marqué aussi bien Vienne que Prague, mais sur tout, dans la première moitié du
XXe siècle, la ville de Ljubljana.
For te de son exper tise en matière de design italien des années 50, acquise auprès de Rossella
Peruzzi à l’époque où celle- ci avait cofondé, à Rome, la Galleria O. Roma avec Rober to Giustini et Stefano Stagetti, Céline Marcato poursuit le même principe depuis cinq ans maintenant, dans sa galerie Gate 5 située sur la côte monégasque. De Gio Ponti au studio milanais BBPR en passant par Angelo Lelii, chez elle, les grands noms de la discipline côtoient les créations des designers contemporains comme Johanna Grawunder ou Francesco Santo Chirico. Plus confidentiel, ce dernier est également collectionneur et grand amateur de Gabriella Crespi à qui il a voulu rendre hommage avec cette table d’extrémité Cubi, disponible en trois finitions différentes. Détails qui font mouche, les tablettes escamotables des côtés sont réalisées à par tir de marbres récupérés sur des antiquités napolitaines – aux dernières nouvelles, elles ont enthousiasmé Peter Marino qui aurait déjà passé commande.
La clientèle américaine continue donc de rester fidèle aux galeries européennes, comme l’a également constaté Carole Decombe au moment de s’installer sur Melrose Avenue à West Hollywood, après avoir longtemps of ficié rue de Lille. Si l’adresse parisienne est encore ouver te, la galeriste a décidé d’aller directement sur le terrain californien en 2016, où elle cultive toujours son double intérêt pour le mobilier historique scandinave et la création contemporaine ; une approche qui devrait être par ticulièrement mise en valeur sur son stand du PAD Paris. On remarquera les miroirs peints sous verre de Nicolas et Sébastien Reese, ou encore les suspensions Élytre d’Emmanuel Levet Stenne qui, depuis deux ans, s’est lancé en solo après sa collaboration avec la céramiste Isabelle Sicart. Une édition exclusive de la Galerie Carole Decombe, soucieuse d’accompagner les projets de ses designers sur toute la ligne, de l’atelier jusqu’à la foire.