Les expositions et les livres à ne pas rater.
À ne pas rater
LA SÉRIE1OPTICKS DE HIROSHI SUGIMOTO À LA GALERIE MARIAN
GOODMAN La quête photographique ininterrompue de Hiroshi Sugimoto est, depuis bientôt cinq décennies, celle d’une retranscription de l’infini sur pellicule. À 73 ans, le photographe japonais connu pour ses paysages contemplatifs et silencieux en noir et blanc, d’étendues d’eaux parfaitement planes ou d’architectures floues, dévoile à la Galerie Marian Goodman une nouvelle série entamée en 2018. Baptisée Opticks, celle-ci joue minutieusement avec la lumière et un prisme optique pour créer sur des films Polaroid des dégradés de couleurs saisissants, versant dans l’abstraction totale.
Sur rendez-vous jusqu’au 22 mai à la Galerie Marian
Goodman, Paris IIIe.
2 LA PREMIÈRE MONOGRAPHIE FRANÇAISE DE ZANELE
MUHOLI Consacrée récemment à Londres par une grande rétrospective à la Tate Modern et bientôt à la MEP à Paris, la photographe sud-africaine Zanele Muholi publie enfin sa première monographie en langue française. Au programme, 96 visages en noir et blanc capturés par cette “activiste visuelle” qui, depuis les années 2000, pose un regard émouvant et engagé sur les femmes noires et LGBTQ+, réprimées et invisibilisées dans son pays d’origine (et ailleurs). À mieux regarder les clichés contenus dans ce beau livre, on découvre que ces personnages ne sont qu’une seule et même personne : l’artiste elle-même, métamorphosée au fil des pages pour incarner son combat puissant. Somnyama Ngonyama – Salut à toi, Lionne noire ! de Zanele Muholi, sortie le 15 avril aux éditions
Delpire & Co.
3 WOLFGANG TILLMANS À LA GALERIE CHANTAL
CROUSEL Photographe de l’intime, de la jeunesse et surtout du vivant, l’Allemand Wolfgang Tillmans capture dans ses images sensibles et poétiques les dessous du réel, des détails du corps humain aux secrets de la nature, en passant par les repaires des cultures underground. Corps dénudés en sueur, fleurs parsemées de rosée, nuées abstraites ou encore texture du tissu d’un vêtement… ses sujets, l’artiste les examine scrupuleusement pour en extraire l’élément majeur, en sublimer le détail passé inaperçu qui fera désormais toute leur force. La Galerie Chantal Crousel lui consacre une nouvelle exposition personnelle.
Du 17 avril au 29 mai à la Galerie Chantal Crousel,
Paris IIIe.
4 ALEXANDRE LENOIR À LA GALERIE ALMINE
RECH L’avenue Matignon s’est imposée comme le nouvel eldorado des galeries d’art. Kamel Mennour, Perrotin ou encore la londonienne White Cube ont toutes investi cette artère du VIIIe arrondissement parisien. Almine Rech suit aussi le mouvement, inaugurant en janvier dernier une antenne complémentaire à son adresse du Marais. Pendant un mois, elle y présente les toiles du jeune peintre français Alexandre Lenoir : des paysages aussi liquides qu’éthérés à l’échelle 1, irradiés par la lumière du soleil et animés par les couleurs de la végétation ou l’ondoiement de l’eau.
Du 14 avril au 11 mai à la Galerie Almine Rech, 18, avenue Matignon,
Paris VIIIe.