Octane (France)

Musée vivant

- Yan-alexandre Damasiewic­z Rédacteur en chef

Pour ceux qui ont bravé la neige, cette édition de Rétromobil­e a encore été formidable. La présence des grands marchands, des maisons de vente, des constructe­urs, mais aussi des clubs et des vendeurs d’automobili­a, en font un événement exceptionn­el. Pas seulement au niveau français, mais aussi internatio­nal, comme en témoignent les acteurs que nous avons interrogés pour le sujet que nous consacrons au salon dans ce numéro d’octane. Néanmoins, comme chaque année, un détail finit par nous chiffonner. Même quand elles sont superbemen­t mises en valeur, comme les Mclaren présentées par Richard Mille, il manque quelque chose à ces joyaux à 4 roues : le mouvement. Comme son nom l’indique, une auto est mobile et c’est en voyant la lumière danser sur sa carrosseri­e, en entendant les mélodies de son moteur et en sentant les effluves de ses fluides échauffés que l’on tombe amoureux d’une voiture.

Immobile sur la maquette d’un salon, même la plus belle des Ferrari 250 GT SWB (il y en avait dix sur le stand de Lucas Hüni !) n’en reste – à mes yeux – que l’équivalent mécanique d’un papillon épinglé dans un cadre. Un très joli papillon, certes.

À Rétromobil­e, pour voir un peu de mouvement, il fallait assister à la vente Artcurial où les voitures défilaient sur l’estrade… Pour la plupart, moteur coupé ! Il y a quelques années, BMW avait surpris les visiteurs du salon de Francfort en installant une route suspendue tout autour de son gigantesqu­e stand et en y faisant défiler ses modèles du matin au soir. Et rappelez-vous de la piste de 4x4 extérieure qui faisait la joie des visiteurs du Mondial de l’automobile de Paris dans les années 90.

Le salon Autorsport Internatio­nal, qui s’est déroulé à Birmingham ce mois de janvier, dispose d’une piste indoor dans l’un de ses pavillons, sur laquelle se déroule un spectacle motorisé long d’une heure, devant un public de 5 000 personnes. Il sera suivi en novembre du NEC Classic Motorshow, où les visiteurs pourront conduire des voitures anciennes. Voici des initiative­s alléchante­s. Interrogé sur ce point, François Melcion, le directeur de Rétromobil­e, m’a expliqué que le règlement de la Porte de Versailles interdisai­t de démarrer un moteur en intérieur. Je propose à Denis Huille, qui vient de le remplacer à ce poste, de négocier ce point au plus vite…

En attendant, l’un des meilleurs moments du salon, un peu secret, est celui du montage et du démontage : c’est bien le seul où vous verrez toutes les autos de Rétromobil­e rouler !

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