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Audio-technica AT-ART9

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AQ-AQO9

Audio-technica bénéficie d’une solide réputation dans le monde profession­nel que ce soit pour ses microphone­s, ses casques ou ses cellules. Plus discrète dans la Hi-fi, elle n’en a pas moins marqué les esprits audiophile avec des cellules telles que la MC AT-1000, dont L’AT-ATR9, testée ici, est une digne descendant­e.

Créée en 1962, la marque japonaise Audio-technica a commencé sa carrière avec les cellules phono. Une de ses références défraya la chronique en son temps, la fameuse AT-1000 et son inséparabl­e transforma­teur MC AT-1000 T, qui sont d’ailleurs toujours au catalogue, la cellule AT-1000 étant vendue autour de 4800 €. L’ATR-9, que nous testons ici, est un modèle bien plus abordable, mais garde l’héritage de son aînée comme le profil de diamant adopté et le porte-pointe en bore. L’ATR-9 reprend le même type de circuit magnétique que le modèle anniversai­re AV50ANV. L’aimant est en néodyme, d’une aimantatio­n très élevée (Bhmax de 50 kj/m³) grâce à une structure en «permendur». Le corps de la cellule est usiné dans de l’aluminium et revêtu de plastiques durs. Les résonances, ainsi mieux dispersées, se traduisent par une meilleure clarté sonore, comme nous l’avons constaté à l’écoute. La base, sur laquelle sont fixés le circuit magnétique et l’équipage mobile, est fabriquée en aluminium massif. Les bobines mobiles sont au nombre de deux : une par canal. Elles possèdent une forme en V inversé, ce qui réduit leurs masses mobiles pour la pointe de lecture. Leur constituti­on est en fils de cuivre monocrista­llin de qualité PCOCC (Pure Copper by Ohno Continuous Casting). La pointe a un profil du type Line Contact spéciale avec une courbure de 40 µ x 7 µ. Elle est fixée à un porte-pointe en bore de 0,26 mm de diamètre suivant la technique «Nude Square Shank», plus onéreuse, mais également d’un meilleur contact.

Écoute : un son pro

La marque Audio-technica a un pied dans le monde profession­nel et cela s’entend tout de suite. L’ATR-9 jouit en effet d’un pouvoir d’analyse très poussé pour une cellule dans cette catégorie de prix. Nous nous régalons, par exemple, du délié des notes, comme de la facilité avec laquelle cette cellule va cueillir la moindre micro-informatio­n d’un enregistre­ment. Le ton est ferme et net, et aucune brillance n’apparaît dans le haut du spectre qui sait se montrer à la fois piqué et précis. Nous sentons que derrière la conception de cette cellule, la définition l’emporte sur le confort d’écoute. Les moindres bruits de surface nous sont révélés et cette cellule est d’une très belle clarté. Sur le LP d’oscar Peterson «We Guet Request» (Speaker Corner Records), tout est à sa place. Pas d’effet lumineux sur les cymbales du batteur, par contre le jeu du contrebass­iste est bien mis en avant. Le grave est sec, et bien articulé, et cette ATR-9 ne traine pas en chemin. La scène sonore est précise, tout en jouissant d’une belle largeur, mais c’est son pouvoir de focalisati­on qui apparaît comme une des qualités premières de cette cellule.

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