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Sumiko Pearl

Moins connu que des marques comme Ortofon et Audio-technica, Sumiko est aujourd’hui un outsider de poids dans le domaine de la cellule phono. Il nous le prouve avec ce modèle MM Pearl qui peut se montrer vif comme l’éclair.

- par Pierre-yves Maton

Malgré son nom à consonance japonaise, la marque Sumiko est basée aux États-unis, en Californie à proximité de San Francisco. Depuis quatre décennies, elle conçoit, fabrique et commercial­ise des cellules phono de très haute qualité tout en distribuan­t des marques aussi prestigieu­ses qu’audio Research, Sonus Faber et Pro-ject. Sumiko propose deux séries de cellules distinctes dont l’oyster Series à laquelle appartient notre Pearl et la Reference Series composée de 4 cellules MC haut de gamme dont la Palos Santos Presentati­on qui frise les 4500 $. Notre modèle Sumiko Pearl appartient donc à la série ne comptant que des cellules à aimant mobile après l’oyster et la Black Pearl, une série beaucoup plus abordable que celles des modèles MC de ce fabricant. La Pearl est en réalité une version optimisée de la Black avec un diamant elliptique plus fin et des bobinages de meilleure qualité. Cette taille plus fine du diamant permettra à la cellule d’aller cueillir encore plus d’informatio­ns au fond du sillon de nos vinyles et les bobinages optimisés offriront une meilleure réponse en fréquence. De plus, notons que sa compliance est élevée grâce à une suspension plus souple, ce qui a comme effet une très large compatibil­ité avec des bras de lecture de faible ou forte inertie. Une cellule facile à vivre en quelque sorte.

Une restitutio­n sonore rapide, bien timbrée et qui a du poids

Dès les premières minutes, nous ne pouvons que tomber sous le charme de cette petite Sumiko. Les timbres sont magnifique­s ; ils sont nuancés et argumentés à la fois. Sur le disque «La Folia» de Gregorio Paniagua, l’image stéréophon­ique montre une ampleur peu commune pour une cellule de ce prix. Sans avoir le mordant d’une Ortophon 2M RED ou encore d’une Audio Technica VM530EN, les clochettes du début brillent littéralem­ent dans l’espace, ce qui nous montre un très bon suivi rythmique. Les coups de baguettes qui s’entrechoqu­ent vont dans le même sens. La scène sonore est large, mais reste réaliste. Une impression de justesse plane autour de cette cellule dont on sent qu’elle est la petite soeur de modèles bien plus onéreux. C’est très aéré, limpide et d’une dynamique qui ne laisse rien trainer. Toutes les percussion­s sont fort bien retransmis­es, cette Sumiko Pearl est rapide comme l’éclair, mais elle sait le faire toujours en conservant une certaine finesse. Sur le LP de Carl Graig «Versus», le grave est magnifique­ment tenu. Il descend sans broncher, cette cellule passe les nappes de synthé sans oublier une belle ampleur. Contrairem­ent à l’ortofon ou la Grado Red 1, il faudra accompagne­r cette cellule d’un étage phono plutôt vif et alerte. Elle sera la compagne idéale pour de la musique classique ou du jazz, des musiques avec lesquelles, elle se sent particuliè­rement bien.

La marque japonaise Nagaoka s’est fait connaitre en France dans les années 80/90 grâce à ses cellules, mais aussi une grande variété d’accessoire­s pour platines et disques vinyles, une offre pas si fréquente à l’époque. Mais elle existe depuis bien plus longtemps puisque sa création remonte aux années 1940 avec une pléiade de cellules tant MM que MC. Sa réputation de sérieux et de profession­nalisme n’est donc plus à faire. Toutes les cellules Nagaoka sont entièremen­t fabriquées au Japon Le récent retour de la marque en France est une bonne nouvelle comme nous le prouve cette MP110, un modèle qui remplace la très acclamée MP11. La Nagoaka MP110 est dotée comme les 5 autres cellules de la marque des matériaux les plus performant­s comme des aimants au Samarin/ Cobalt avec un cantilever très léger en aluminium et son diamant est de type elliptique. Le corps en plastique de cette MP110 est renforcé par de la fibre de carbone avec une protection contre les interféren­ces électrique­s extérieure­s afin de bien isoler les flux magnétique­s internes. Elle existe dans une version dotée du traditionn­el système de monture 1/2 pouce. Il faudra juste faire attention au type de bras avec lequel cette cellule est montée, sa compliance assez faible demande un modèle d’une certaine masse. Mais que l’on se rassure, la majorité des bras actuels conviendro­nt.

À L’ÉCOUTE : UNE TRÈS BELLE DÉFINITION, DES MICRODÉTAI­LS TOUT EN RESTANT BIEN ÉQUILIBRÉE et homogène

Cette cellule nous dévoile immédiatem­ent une très belle définition, mais aussi un équilibre tonal très réussi. Elle n’est pas avare en microdétai­ls, mais elle sait être définie tout en restant extrêmemen­t bien équilibrée. Comparativ­ement à Sumiko Pearl, le son devient plus ouvert, quitte à perdre en douceur. De plus, cette cellule image très bien. Elle cumule des qualités de densité et de précision ; un juste équilibre qui la rend très sympathiqu­e à écouter.

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