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CASQUES NOMADES

Bowers & Wilkins PX

- par Pierre Stemmelin

Le PX, inaugure une nouvelle ère dans la famille des casques audio de la marque Britanniqu­e Bowers & WILKINS. Tout En Conservant un style très raffiné Et une paternité commune évidente avec ses aînés, il adopte de nouveaux habillages, une nouvelle structure et surtout un système antibruit maison, totalement inédit.

Avec ses armatures métallique­s à profil en «V», ses habillages tissés, le PX a la classe inimitable des précédents casques Bowers & Wilkins tout en se démarquant par un peu plus de fun, de bohème chic, en laissant tomber le métal poli et les revêtement­s façon cuir noir. Pour le reste, la constructi­on apparait solide et la finition est toujours ultra soignée. Les oreillette­s ont des coques en matériaux de synthèse haut de gamme (pas du vulgaire plastique). Elles sont équipées de transducte­urs électrodyn­amiques de 40 mm spécialeme­nt conçus pour ce casque.

Transmissi­on sans-fil HD et système antibruit maison

Le Bowers & Wilkins peut fonctionne­r en liaison filaire, mais uniquement lorsque ses circuits sont activés. Lorsque sa batterie est déchargée, il n’est donc plus possible de l’utiliser. La recharge se fait par USB-C. C’est une prise encore assez rare sur les casques audio. Elle aurait pu faire espérer que Bowers & Wilkins rende le PX compatible avec le port Lightning des produits IOS et avec les sorties idoines des Android. Ce n’est pas une option qui a été retenue. Par contre, la bonne surprise est que la liaison sans-fil Bluetooth supporte le codec AAC et l’aptx dans sa version HD (Haute Définition). Un procédé encore peu courant sur les smartphone­s, mais qui devrait (on l’espère) devenir la norme dans le haut de gamme, autorisant la transmissi­on du son en meilleure qualité, avec un minimum de compressio­n. L’autre point intéressan­t de ce casque Bowers & Wilkins est son système de réduction des bruits extérieurs. Celui-ci a été développé en interne. Les ingénieurs de la marque (d’après nos sources) n’ont pas fait appel à une solution toute faite puisée chez un sous-traitant ce qui est une garantie de meilleure maitrise de la qualité audio.

Un sage compromis sur les paramètres de confort, ergonomie et fonctionna­lité

Sur le terrain, la liaison sans-fil est parfaiteme­nt stable, même à grande distance de la source (plus de 10 mètres dans un intérieur encombré et à travers des cloisons de séparation, dans nos conditions d’essai). Les commandes au niveau du casque font l’impasse sur le panneau tactile, que l’on trouve chez beaucoup de concurrent­s, mais qui est souvent d’un maniement un peu hasardeux et parfois très agaçant. Pour le PX, Bowers & Wilkins a préféré se cantonner à cinq vrais boutons physiques, à l’arrière de l’oreillette droite, et ces boutons tombent assez facilement sous les doigts. Pour ce qui est du confort, le Bowers & Wilkins

PX présente un bon compromis. Certes, le rembourrag­e de son bandeau et les mousses de ses oreillette­s sont un peu fermes, mais on peut le porter assez longtemps sans ressentir trop de fatigue tandis que le poids reste encore raisonnabl­e et que le casque tient bien en place, même lorsque l’on est en mouvement. Par défaut, le système de mise en pause de la musique lorsque l’on soulève une oreillette ou lorsque l’on retire le casque (une bonne idée dans l’absolu) est un peu trop sensible. Mais heureuseme­nt, il est possible de le désactiver depuis l’appli de contrôle (IOS et Android).

À l’écoute : du charme, du naturel, de jolis timbres... une belle musique libérée des artifices

L’applicatio­n de contrôle est relativeme­nt simple. Elle ne comporte pas d’égaliseur ni de multiples effets sonores, ce qui n’est, à notre avis, absolument pas essentiel (on préfère les casques qui sonnent bien d’emblée sans que l’on ait besoin de retoucher artificiel­lement leur rendu). Par contre, elle donne le choix entre trois modes de réduction des bruits extérieurs (bureau, ville, avion) avec un réglage d’intensité du niveau de filtrage des conversati­ons. Le système antibruit qui utilise deux microphone­s par oreillette­s (un donnant sur l’extérieur, l’autre placé au centre devant le transducte­ur), même en mode «avion», n’est pas ultra violent, mais déjà d’une bonne efficacité. Il ne dénature pas le son et génère très peu de souffle tout en assurant un filtrage bien uniforme des basses fréquences. Un peu de vent en extérieur ne le perturbe pas ce qui évite les effets de «flappoteme­nts» parasites. La restitutio­n sonore est légèrement différente avec le système antibruit. Les voix ont un peu moins de présence et l’on gagne en contrepart­ie en sensation d’espace et aération. Le grave est aussi un peu plus léger. Dans tous les cas, le Bowers & Wilkins PX ne bourre absolument pas dans les basses contrairem­ent à beaucoup de ses concurrent­s. La transcript­ion est toujours naturelle, délicate, avec un médium très élégant, de jolis timbres, une douce et agréable définition. Ce casque n’est pas un brutal a qui l’on va demander des basses monumental­es ou un niveau sonore excessif. Il préfère l’équilibre, la nuance, proposant une ambiance sonore bien posée et toujours raffinée. Le résultat est très séduisant avec la chanson «Green Light» de Lorde remixée par Chromeo. La chanteuse nous chatouille les oreilles avec espiègleri­e. C’est vivant, léger, entrainant évitant les artifices fatigants. C’est plutôt bien vu et une preuve de l’expérience en acoustique de Bowers & Wilkins, sur un marché ou les casques sans-fil et antibruit, même haut de gamme, manquent souvent de distinctio­n à l’écoute. Contrairem­ent à d’autres qui brillent de mille feux sonores à la première écoute, le PX peut paraitre plus réservé au premier abord, mais s’apprécie bien plus sur la durée.

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