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Epson EH-TW7400

- par Jean-pierre Labro

EH-TW7400 L’ultra HD 4K n’est pas encore en mode natif chez le petit dernier des vidéoproje­cteurs d’epson. Ce TRI-LCD est pourtant compatible grâce à son procédé d’extrapolat­ion de pixels. Une optimisati­on des matrices à cristaux liquides qui fournit du détail, une belle profondeur de champ et un piqué bien senti. Le HDR est aussi de la partie et le tout pour un prix qui reste sage. Simple et facile à vivre, ce modèle possède de nombreux atouts.

Le monde de la vidéoproje­ction a basculé dans l’ultra HD 4K depuis des années, mais les modèles dont les matrices sont d’une résolution native de 3840 x 2160 pixels restent encore rares et onéreux. Ils se concentren­t dans le haut de gamme, les prix dépassant souvent 5 000 euros. Heureuseme­nt, il existe des modèles 4 K plus accessible­s. Comment est-ce possible ? En poussant dans leurs retranchem­ents les anciennes technologi­es LCD ou DLP et en allant ajouter artificiel­lement des pixels au Full HD. Ce procédé baptisé «wobulation» par certains, ou encore «Pro UHD» chez Epson, consiste dans tous les cas à afficher très rapidement deux images Full HD avec un décalage d’un demi-pixel en diagonale. Ainsi obtient-on à l’écran l’équivalent de 4,1 millions de pixels au lieu des 2,1 millions de pixels générés par le 1080p. Cette technologi­e améliore grandement la qualité d’image, sans être nativement UHD 4K mais tout en étant parfaiteme­nt compatible ; cela permet également de proposer des vidéoproje­cteurs à des prix serrés.

Un confort d’utilisatio­n remarquabl­e

Le prix public indicatif de ce vidéoproje­cteur Epson EH-TW7400 est inférieur à 2 500 euros. C’est l’une des nouveautés de cette fin d’année 2018, il remplace le valeureux TW7300 dont le prix de lancement était de 2 600 euros il y a un an. En 12 mois, le constructe­ur a amélioré certains aspects de son modèle, notamment au niveau du contraste et de la luminosité, tout en conservant l’aspect extérieur. À la sortie du carton, ce EH-TW7400 ne laisse pas indifféren­t par ses dimensions. Il est taillé pour une salle home cinéma et il n’est pas question de le transporte­r chez un ami ou de pièce en pièce. Il trouvera tout naturellem­ent sa place sur un support dédié, si possible en fond de salle, et en lui laissant de l’espace pour respirer, car il dispense des calories. D’un point de vue esthétique, ce modèle ne se démarque pas de ses prédécesse­urs. Il est disponible en blanc ou en noir et dispose d’un bloc optique Fujinon en verre d’une excellente qualité.

L’objectif est protégé par un volet métallique s’ouvrant automatiqu­ement lors de la mise en service. L’optique offre un zoom très important de 2,1x et on peut afficher une grande image de 2,5 m de base avec seulement 3 m de recul ! Et ce n’est pas tout, le lens-shift, ou décalage de l’objectif, a une amplitude des plus impression­nantes. En effet, il est possible de décaler l’image de 96 % en verticale et de 47 % en horizontal ; ce débattemen­t offre ainsi une grande souplesse de placement à ce vidéoproje­cteur. L’ensemble des commandes de zoom et de mise au point sont motorisées, apportant un confort d’utilisatio­n sans égal.

Sur le terrain : du détail et du contraste

Le bruit de fonctionne­ment en mode Eco est de 24 db, ce qui est à peine audible. En revanche, si on passe en mode Normal le niveau sonore grimpe alors à 31 db, ce qui est un peu plus gênant avec une ventilatio­n qui souffle au niveau des évents avant. Cet Epson est bien doté en connecteur­s, puisqu’il est pourvu de deux HDMI compatible­s UHD 4K et capable de se connecter à un réseau local en filaire ou sans fil (en option). On peut regretter l’absence de lunettes 3D actives - il faudra ajouter environ 80 euros - ainsi que l’absence d’un boîtier de transmissi­on sans fil pour la vidéo UHD 4K. Ce dispositif est disponible sur le modèle plus haut de gamme TW-9400W. L’interface utilisateu­r ne brille pas par sa clarté, les menus et sous-menus sont nombreux, arborant des indication­s obscures pour le commun des mortels. Fort heureuseme­nt, les modes préréglés sont plutôt bons, le mode Cinéma est le plus équilibré, avec cependant des couleurs un peu flashy qu’il convient de dompter. L’epson EH-TW7400 affiche une luminosité de 2400 lumens contre 2300 lumens pour son prédécesse­ur et un ratio de contraste dynamique de 200 000:1 contre 160 000:1 sur l’ancien modèle. Ce surcroît est visible dans les scènes sombres avec plus de détails dans les ombres et une meilleure restitutio­n des noirs moins bouchés et des blancs plus cinglants. Les mouvements sont fluides avec la compensati­on de mouvements Frame Interpolat­ion, mais cela ne fonctionne toujours pas sur un signal UHD 4K. On n’a cependant pas noté de saccades sur les mouvements rapides en visionnant des films comme «Mad Max Fury Road» en UHD 4K.

Un mode HDR convaincan­t

Le HDR est bien affiché et reconnu automatiqu­ement, l’image gagne en intensité dans les zones lumineuses et le contraste permet de bien gérer les pics. Les carrosseri­es sont rutilantes et les rayons de soleil transperce­nt l’écran. C’est toujours moins impression­nant que sur un téléviseur OLED, mais c’est plutôt bien géré sur une si grande image projetée. Le redimensio­nnement (upscaling) avec de simples Blu-ray se révèle convaincan­t, cela apporte un plus indéniable au niveau des détails, du piqué et de la profondeur de champ. Cet Epson EHTW7400 est un compagnon de loisirs très agréable, il est facile à vivre avec sa motorisati­on du bloc optique ; sa capacité à gérer L’UHD 4K et le HDR et sa qualité d’image en font un modèle bien armé face à la concurrenc­e. Il ne faut pas oublier non plus que sa technologi­e TRI-LCD évite les effets arc-enciel décelés à l’utilisatio­n de certains modèles DLP.

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