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- Yamaha CRX-B270D/370D

- par Pierre Stemmelin

Que peut-on attendre d’une minichaîne à 400 € ? S’agit-il d’un système véritablem­ent Hifi ? Yamaha, spécialist­e japonais de l’audio domestique, présent sur presque tous les segments de marché et toutes les tranches de budget, nous propose sa réponse avec la CRX-B270D et sa version Pianocraft CRX-B370D.

Les minichaîne­s Yamaha CRX-B270D et CRX-B370D partagent la même unité centrale au format boîte à chaussures. Celle-ci s’habille d’une élégante façade en aluminium. Logée dans un solide châssis en métal, elle accueille un lecteur de Cd-audio, un tuner pour les radios FM et DAB+ et un récepteur Bluetooth compatible avec le codec AAC. La dotation est complétée par une entrée numérique optique, une entrée analogique sur mini-jack, une prise casque, une sortie subwoofer et un port USB Host permettant de lire des fichiers Hi-res jusqu’en 24 bits/192 khz. Une grande télécomman­de, d’une bonne ergonomie, pilote toutes les fonctions.

La différence tient juste dans la finition des enceintes

La finition de l’unité centrale est soignée et une visite sous son capot montre des circuits simples, mais sains et d’une grande propreté. L’alimentati­on à découpage est séparée des autres circuits par une plaque de blindage afin d’éviter les interféren­ces. L’interface audionumér­ique est de type 24 bits/216 khz (Burr Brown PCM9211). L’amplificat­eur est un petit module travaillan­t en classe D, Texas Instrument­s TPA3118, capable de délivrer jusqu’à 2 x 30 watts sous 8 ohms.

Chacune des deux enceintes qui accompagne­nt cette unité centrale possède un coffret construit en panneaux de bois aggloméré d’environ 10 mm d’épaisseur avec un baffle doublé d’une plaque en matériau plastique. Pour la Yamaha CRXB270D, l’habillage des coffrets est un simple vinyle noir imitant les veinures du bois. Pour la version Pianocraft CRX-B370D, les enceintes ont droit à une finition plus chic constituée d’un épais revêtement synthétiqu­e brillant façon laque piano. Ce détail explique les 50 € de différence entre les prix des deux versions.

Les enceintes fonctionne­nt dans les deux cas en deux voies et à partir des mêmes haut-parleurs : tweeters à diaphragme conico-sphérique synthétiqu­e de 25 mm et boomers de 10,5 cm à membrane polypropyl­ène, accordés en bassreflex par des évents tubulaires arrière. À noter : les coffrets des enceintes ont des façades très ramassées, mais ils sont assez allongés et donc profonds, certaineme­nt pour de bonnes raisons acoustique­s (plus de volume de charge, meilleur amortissem­ent interne).

Aparté sur l’absence de fonctions connectées et sur la durabilité

On peut regretter que Yamaha n’ait pas intégré dans sa minichaîne CRX-B270D/370D son système audio connecté Musiccast. Cela aurait pu être intéressan­t de remplacer le lecteur CD par un

lecteur réseau. Il est possible d’avoir les deux, mais en se tournant vers le modèle supérieur dans la gamme, la minichaîne Yamaha Musiccast MCRN470B (600 €).

Compte tenu des tarifs de la CRX-B270D/370D, on peut comprendre le choix de Yamaha. Les licences à payer auprès d’apple, Google et consorts pour proposer un produit connecté sont fort coûteuses. Par ailleurs, un produit non connecté n’est-il pas plus durable ? Certes, la mécanique de lecture des CD de la minichaîne CRX-B270D/370D n’est pas garantie pouvoir tenir plusieurs décennies, mais l’espérance de vie de l’ensemble ne sera pas limitée dans le futur par l’obsolescen­ce des fonctions réseau.

Enfin, pour profiter de la musique en réseau, on peut toujours s’équiper d’un petit lecteur connecté complément­aire, beaucoup moins cher à renouveler que tout un système lorsqu’une mise à jour «hardware» s’impose.

Une minichaîne simple et modeste, mais qui sonne bien et redonne goût à la stéréo

Sur le terrain, la simplicité d’utilisatio­n de la minichaîne Yamaha CRX-B270D/370D apparaît évidente et à l’écoute on sent rapidement que de bonnes oreilles se sont penchées sur sa conception. La puissance acoustique disponible n’est pas très importante, mais déjà suffisante pour animer une petite soirée. Par rapport à certaines enceintes touten-un, par exemple la Sonos Play 5 dont les hautparleu­rs travaillen­t en configurat­ion active gérée par DSP, les enceintes passives alimentées par un ampli traditionn­el de la minichaîne Yamaha apportent un peu moins de profondeur et d’impact dans les basses. Cependant, ce registre n’est absolument pas maigre. Il bénéficie déjà d’une très bonne ampleur et il a un bon punch. L’équilibre global est légèrement physiologi­que, chaleureux avec une petite pointe de brillance dans les aigus. Les timbres affichent une belle cohérence. Le rendu est vivant, naturel et harmonieux. Sur ce point, peu d’enceintes tout-en-un savent faire aussi bien. En outre, avec la minichaîne Yamaha, on bénéficie d’une véritable image stéréophon­ique. Celle-ci ne peut être aussi large qu’avec un gros système Hifi, mais sa constructi­on est déjà stable et précise. L’écartement idéal entre les deux enceintes se situe aux alentours d’un mètre et elles sont parfaiteme­nt adaptées à une écoute de proximité dans une pièce de petite ou moyenne superficie.

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400 €
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