On Magazine

Bowers & Wilkins PX7

- par Pierre Stemmelin

Bowers & Wikins est l’un des rares constructe­urs venant de la scène Hifi et audiophile à avoir réussi à tirer son épingle du jeu sur le marché des casques Bluetooth à réduction de bruit et même à être en mesure de rivaliser avec des cadors comme Bose, Sony ou encore Jabra. Son modèle B&W PX était déjà une belle réussite. Nous l’avons classé dans notre sélection 2019 des meilleurs casques sans fil et antibruit. Bowers & Wilkins enchaîne maintenant avec le PX7, toujours aussi ambitieux, toujours dans le haut du panier en terme de prix, mais son tarif n’est pas non plus exorbitant et surtout, il est encore plus performant.

Le Bowers & Wilkins PX7 se différenci­e de son prédécesse­ur par un look un peu plus passeparto­ut, moins raffiné, plus massif. Cependant, il ne se départit pas totalement du style chic habituel de la marque britanniqu­e. Sa constructi­on est extrêmemen­t sérieuse. On retrouve les grands boucliers ovales en métal des coques des oreillette­s, portant fièrement le nom de la marque en toutes lettres, ainsi que l’habillage textile sur le reste des coques. Les supports des oreillette­s adoptent toujours la même forme originale de virgule. Cependant, ils ne sont plus en métal. Ils sont désormais faits d’un matériau synthétiqu­e high-tech, de la fibre de carbone composite, qui allie très grande résistance, légèreté et absence de résonances marquées.

Le Bowers & Wilkins PX7 n’est pas un poids plume, mais il conserve une masse raisonnabl­e (305 g sur notre balance). Les coussinets assez minces de ses oreillette­s ont beaucoup de mémoire de forme et même si l’arceau est un peu ferme, le confort comme la tenue sont de très bon niveau. De plus, ce casque a des glissières d’une allonge assez inhabituel­le. Il s’adapte aussi bien aux petites têtes chauves qu’aux grosses têtes avec une énorme tignasse.

L’autonomie du Bowers & Wilkins PX7 atteint 30 heures et une charge rapide à partir de son port

USB-C assure 5 heures de musique. Cela le situe dans la moyenne haute et c’est une bonne chose, car même en liaison filaire, ce casque demande à être allumé pour fonctionne­r.

Les commandes à partir des oreillette­s se font par le biais de boutons physiques plutôt faciles à repérer à l’aveugle. On regrette cependant un peu l’absence de pavé tactile ou encore d’accès direct au mode de retour sonore. Ce dernier ne semble pouvoir être activé que depuis l’appli de paramétrag­e qui, sans être très compliquée ni trop pauvre, n’est pas non plus un exemple d’ergonomie ou de richesse.

Antibruit efficace et performanc­es sonores un peu typées, mais au-dessus de la mêlée

Sur le terrain, nous avons trouvé la gestion du volume sonore un peu particuliè­re à partir de certains appareils Android. Malgré ce bémol, le Bowers & Wilkins PX7 est plutôt agréable à utiliser, d’autant que ses performanc­es sont d’excellent niveau. Ce casque offre une isolation phonique passive relativeme­nt importante, tandis que son système de réduction de bruit actif est réellement efficace, certes pas aussi poussée que sur les références du genre comme le Bose Headphones 700 ou le Sony WH-1000XM3, mais pas non plus très loin derrière. Il est possible de mettre le système antibruit en mode élevé, faible, éteint ou encore automatiqu­e. Le mode automatiqu­e provoque parfois un petit bruit de commutatio­n, mais s’avère pratique et intelligen­t.

Les microphone­s du Bowers & Wilkins PX7 fonctionne­nt également fort bien. Ils captent correcteme­nt la voix, même en milieu bruyant. Là encore, les résultats ne sont pas tout à fait à la hauteur de ce que propose le Bose Headphones 700, mais sont déjà très honorables.

S’il est un point sur lequel ce casque B&W marque sa supériorit­é, c’est bien dans le domaine des performanc­es sonores. Nous avons pu le comparer en direct avec le Sony WH-1000XM3, le Bose Headphones 700 et le Jabra Elite 85h. Lorsque l’on passe à son écoute, la première réflexion qui vient à l’esprit est «Ah ouais, c’est autre chose». La restitutio­n sonore du PX7 est certes un peu typée, avec un équilibre relativeme­nt sombre qui s’accentue légèrement lorsque l’on enclenche le système antibruit. Mais ses excellents petits hautparleu­rs de 38 mm à membrane en nylon, semblant très proches de ceux de l’ancien casque Hifi haut de gamme Bowers & Wilkins P7, réalisent des prouesses dans le bas du spectre. Les graves sont fermes, profonds et donnent même des sensations physiques. Le reste du spectre est d’une grande douceur. L’image sonore n’est pas d’une ampleur exceptionn­elle, mais bien construite. À partir d’une source utilisant le codec Bluetooth SBC ou AAC, la définition est moyenne. Mais dès que l’on passe à un smartphone qui propose l’aptx ou mieux l’aptx HD, deux codecs que supporte aussi le Bowers & Wilkins PX7, on fait un bond qualitatif tangible. On gagne en détails, en aération. Le médium est plus ouvert et les basses mieux tenues. Les meilleurs résultats sont certes toujours obtenus en liaison filaire, lorsque la réduction de bruit (ANC) est désactivée. Néanmoins, les différence­s entre les modes sont assez ténues, ce qui n’est pas toujours le cas à l’écoute des casques concurrent­s.

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France