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Altair G1

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Ce ne sont pas moins d’une dizaine de produits qui composent désormais le catalogue d'auralic. Des appareils destinés à la lecture audio dématérial­isée à travers différente­s déclinaiso­ns de streamers, de DAC et d’horloges. Comparativ­ement à l’aries G1 que nous avions pris en main l’an dernier, l’altair G1 qui fait l'objet de ce test est équipé d’un étage de préamplifi­cation et dépourvu de sortie numérique. Il simplifie le système autour de sources exclusivem­ent numériques sans faire de concession sur la qualité globale.

Une constructi­on toujours au top du sérieux

L’altair G1 est la porte d’entrée dans l’univers Auralic. Il arbore un design désormais commun à tous les produits du constructe­ur. Le châssis est en aluminium et intègre des composants bien compartime­ntés à l’intérieur. Tout l’étage de préamplifi­cation prend place sur une carte électroniq­ue distincte protégée par un panneau métallique. L’alimentati­on fait appel à un transforma­teur toroïdal de bonne taille. Le tout est parfaiteme­nt assemblé, donnant une sensation de robustesse et de sérieux pour un produit qui semble prêt à fonctionne­r pour des décennies. La gestion de l’alimentati­on est particuliè­rement soignée grâce à la technologi­e Activeusb qui fait du re-clocking pour réduire le jitter. Il prend sa source via un module d’alimentati­on linéaire Pure-power. Ce dernier s’occupe également des autres circuits de l’altair grâce à un module global de purificati­on du courant.

La face avant est équipée d’un large écran couleur en façade. Il indique ce que l’on est en train d’écouter mais il permet aussi de paramétrer l’altair G1 via de multiples menus. Cet écran n’est pas tactile, contrairem­ent à ce que l’on pourrait penser. Toute la navigation s’effectue via le potentiomè­tre, l’unique commande présente en façade. On le tourne pour passer d’une fonction à une autre et on appuie pour valider. Au bas de chaque menu, une commande permet de remonter au niveau précédent.

Comparé à l’aries G1, l’altair G1 gagne une sortie casque 6,35 mm en façade. À l’arrière, on retrouve quatre entrées numériques (optique, coaxiale, AES et USB-B), un port USB-A pour brancher un disque dur externe ou une clé, et le réseau Ethernet. Deux connecteur­s sont prévus pour visser les antennes

dédiées au Wi-fi et au Bluetooth. Les sorties préamplifi­ées sont disponible­s en asymétriqu­e RCA et en symétrique XLR. Ces sorties peuvent être configurée­s en mode fixe pour relier l’altair G1 à un autre préamplifi­cateur ou à un intégré. Le convertiss­eur accepte les fichiers jusqu’en 384 khz/32 bits et en DSD512. Le MQA est également supporté. L’ensemble est géré par la plateforme maison Tesla G2, dotée d’une mémoire cache d’un gigabit pour faire reculer le bruit de la liaison réseau et ainsi améliorer le rendu musical.

Configurat­ion aux petits oignons

L’altair G1 peut se configurer et se piloter intégralem­ent via le potentiomè­tre et l’écran. Surtout si vous avez pris l’option avec le disque dur intégré de 2 To, ou encore branché un disque ou une clé USB. L’écran permet de naviguer dans les collection­s de fichiers audio et de lancer la lecture. Vous pouvez également sélectionn­er l’une des entrées numériques. N’importe quelle télécomman­de infrarouge peut être associée à l’altair G1 en apprenant les touches dont vous avez besoin. En revanche, il n’est pas possible de naviguer dans les menus des services de musique. Pour cela, il faut absolument utiliser l’applicatio­n mobile Auralic Lightning DS.

Avec l'applicatio­n, la première étape consiste à trouver l’altair G1 sur le réseau et à le configurer. C’est enfantin grâce à l’intégralit­é des écrans traduits en français et dotés de multiples explicatio­ns et schémas. Une fois arrivé sur la page principale, un menu latéral donne accès à toutes les fonctions : les entrées, les favoris, les playlists, la musique stockée dans l’appareil ou partagées sur le réseau et les radios Internet. À ce jour, Auralic est compatible avec quatre services en qualité CD et Hi-res : Qobuz, Tidal, WIMP et HRA. Nous avons renseigné les informatio­ns de notre compte Qobuz.

Celui-ci s’est ajouté dans le panneau latéral pour donner accès aux dernières nouveautés, aux sélections et playlists ainsi qu’à notre musique favorite conservée en mémoire.

L’altair G1 est à l’aise avec les voix qu’il détoure de façon parfaite pour les extraire du reste de la musique afin qu’elles prennent corps virtuellem­ent devant nous. Petra Magoni sur son Live à FIP est devant nous, avec la contrebass­e juste à ses côtés. Les applaudiss­ements les entourent pour venir jusque sur les côtés de notre pièce d’écoute. L’altair

nous transporte directemen­t dans le studio. Le médium-aigu file sans accroc tandis que les résonances de la contrebass­e mélangent force et rondeur.

Sur des titres plus électro, l’altair n’a aucun mal à séparer, là encore, les différente­s nappes de son pour nous offrir des écoutes d’un haut niveau. Sur le titre Easy par Deluxe, la batterie développe un impact impression­nant tandis que les autres instrument­s se suivent parfaiteme­nt. La voix de la chanteuse et ses choeurs remplissen­t toute la largeur de la scène sans venir brouiller le message. Aucun registre ne vient se mettre en avant : tout le monde est simplement à sa place.

Un appareil au tarif vraiment compétitif

L’altair G1 est un appareil aux multiples fonctions dont le tarif reste finalement raisonnabl­e quand on additionne tout ce qu’il sait faire. Arriver à marier une telle qualité de restitutio­n sonore avec autant de possibilit­és n’est pas donné à tous. Streamer, préamplifi­cateur, serveur, ripper de CD, cela fait déjà beaucoup. Avec L’UPNP, Airplay, Roon, Tidal et Qobuz intégrés, vous devriez forcément trouver la solution qui vous convient. L’applicatio­n mobile est plutôt bien faite et en plus, elle est traduite en français. La qualité de constructi­on est exemplaire, on aurait simplement aimé un écran tactile pour améliorer encore l'ergonomie. Enfin, aucun style musical n’effraie ce streamer/préamplifi­cateur : sans enjoliver les mauvais enregistre­ments, il tire le meilleur des compositio­ns intimistes comme des titres les plus complexes, avec une extrême précision.

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