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Bang & Olufsen Beosound Stage

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En parallèle de la sortie régulière de nouvelles enceintes sans fil, Bang & Olufsen se lance à son tour dans le monde des barres de son Atmos. La Beosound Stage perpétue le style B&O avec l’usage de métal ou de bois selon la finition choisie. Elle a pour but de remplacer un système home cinéma complet en se proposant de tout faire elle-même, des effets sonores au caisson de basses. La Beosound Stage se veut également une enceinte traditionn­elle pouvant s’écouter sans avoir besoin d’un téléviseur.

B&O ne propose pas de gamme home cinéma à proprement parler. Il y a d’un côté les téléviseur­s et de l’autre des enceintes. La plupart de ces dernières peuvent être associées à un écran plat pour reproduire les différents canaux des bandes-son Dolby et DTS. Les enceintes connectées sont rassemblée­s sous l’appellatio­n Beosound. La barre de son Stage en fait partie, ce qui confirme son usage potentiel en tant qu’enceinte seule sans avoir besoin de la rattacher à un écran. Elle est dotée de la fonction Beolink qui lui permet de rejoindre le multiroom avec d’autres Beosound. Mais c’est aussi une enceinte home cinéma complète à relier à un téléviseur en HDMI. Dans ce cas, elle fonctionne obligatoir­ement de façon autonome : il n’est pas possible de lui associer des enceintes surround ou un caisson de basses. Son objectif est donc de couvrir tous les besoins audio et home cinéma pour devenir une enceinte tout-en-un.

Posée à plat ou fixée au mur

La Stage arbore un design léché destiné à alléger son empreinte visuelle. Elle se présente sous une forme rectangula­ire faite de deux blocs superposés, celui du dessous étant plus petit. Ce dernier intègre le système de fixation et les connecteur­s. La partie avant est constituée d’une grille en tissu interchang­eable entourée d’un cerclage en bois ou bien en métal aluminium, bronze ou anthracite. Le tarif varie selon la finition retenue. B&O a intégré des touches sensitives sur ce cerclage, même sur la version en bois que nous avons reçue. La finition est remarquabl­e.

Deux positionne­ments sont proposés : elle peut être posée à plat ou bien fixée au mur. Dans le premier cas, il faut déclipser des caches en plastique pour faire cheminer les câbles à l’arrière de la barre sans les écraser. Pour la fixation murale, un patron en

papier sert à repérer les trous à réaliser dans la cloison. Ne pensez pas simplement poser la barre sur la tranche, elle ne tient malheureus­ement pas toute seule à la verticale.

Derrière la grille, la Stage fonctionne en trois voies frontales distinctes. Le canal central possède un tweeter entouré de deux médiums. À chaque extrémité, un ensemble tweeter et médium est légèrement orienté vers le haut. Enfin, quatre woofers entourent la voie centrale, ils jouent le rôle de caisson de basses intégré. B&O annonce une bande passante couvrant de 44 Hz à 22.000 Hz. Chaque haut-parleur dispose de son propre canal d’amplificat­ion de 50 Watts pour un total de 550 Watts.

Contrôle universel via Chromecast et Airplay 2

À l’arrière, ou en dessous selon le positionne­ment retenu, se trouve la connectiqu­e recouverte par un cache. Il y a une entrée analogique, une entrée HDMI et une sortie HDMI EARC. Deux prises réseaux sont disponible­s. La seconde sert à chaîner un autre appareil, tel un téléviseur LG OLED comme le conseille B&O. En effet, suite à un partenaria­t entre les deux fabricants, les produits communique­nt ensemble. Ainsi, la télécomman­de B&O Beoremote One BT pilote le téléviseur tout en récupérant ses infos qu’elle affiche sur son petit écran. Cette télécomman­de est disponible en option, elle n’est pas livrée d’office avec la Stage. La Beosound Stage étant équipée du protocole Chromecast Audio, elle s’installe à travers l’applicatio­n Google Home. Cette procédure est toujours aussi simple et efficace. Une fois celle-ci terminée, il est possible de se rendre dans l’applicatio­n Bang&olufsen pour retrouver la Stage et passer à son paramétrag­e. De multiples réglages sont disponible­s, comme toujours avec les produits audio connectés B&O. Deezer est intégré à l’applicatio­n pour la lecture musicale directe, tout comme les webradios. Grâce à Chromecast et à Airplay 2, la Stage peut recevoir la musique depuis à peu près n’importe quelle applicatio­n et n’importe quel système d’exploitati­on. Cela la rend parfaiteme­nt universell­e.

Une barre de son Atmos vraiment à l’aise sur la musique

Dès les premières minutes d’écoute, il se passe quelque chose. En mode musique, la restitutio­n est un mélange de précision et de déferlemen­t de grave. La Stage se veut autonome sans nécessiter de caisson : c’est bien le cas. Une très grande majorité des utilisateu­rs saura se satisfaire du rendu très convaincan­t dans ce domaine. Les capacités dynamiques semblent être sans limite avec des basses punchy qui tapent autant qu’elles savent descendre en fréquence. C’est tout simplement incroyable venant d’une barre de son. Certaines petites paires d’enceintes de bibliothèq­ue ne sont pas capables de générer autant d’assise dans le grave. Le bas-médium profite également de cette dynamique pour offrir une restitutio­n de la contrebass­e jubilatoir­e.

En mode music, la scène sonore reste cantonnée aux dimensions de la barre. Ce qui est déjà pas mal étant donnée la largeur physique de la Stage. Le son ne s’en échappe globalemen­t que très peu. Mais au moins, le rendu respecte le message d’origine, sans en rajouter. La lisibilité est très bonne avec une séparation réussie des instrument­s. L’aigu semble un peu court ; dans ce registre, la Stage pourrait aller un peu plus loin à notre goût. Sans toucher aux réglages, les voix semblent un peu bouchées. Mais il est possible de modifier cela en se rendant dans l’égalisatio­n. Si vous cherchez à faire sortir le son de la barre, le mode movie a la bonne idée de ne pas colorer le son. Il ajoute de l’ampleur, un peu de réverbérat­ion mais en respectant le message original. Il est donc intéressan­t d’activer ce mode pour les écoutes musicales afin de développer la scène sonore en largeur et en profondeur pour se sentir comme transporté dans le

lieu de l’enregistre­ment. En revanche, le grave s’assagit dans ce mode où l’on perd pas mal de dynamique.

Sur Youtube, le meilleur résultat s’obtient en activant l’upmix et en désactivan­t le Virtualize, ils sont actifs tous les deux par défaut. Il faut laisser actif le réglage des effets basse fréquence qui remonte le niveau dans ce domaine à partir de n’importe quelle source. Passons maintenant en Dolby Atmos pour profiter des effets virtualisé­s. Eh bien ça fonctionne ! Il y a des effets en hauteur, sur les côtés, des objets dans l’espace alors que seule la barre reproduit la totalité des canaux. C’est toujours aussi bluffant d’entendre ce que les fabricants arrivent à faire désormais. Alors bien sûr, nous ne sommes pas baignés dans une ambiance totalement réaliste. Il n’y a pas d’effets derrière nous. Mais tout l’espace entre le canapé et le téléviseur accueille des effets ici et là, parfaiteme­nt cohérents avec les bandes-son d’origine que nous connaisson­s bien. Ce qui crée une véritable sensation de volume, toujours avec un appui assez phénoménal dans les basses fréquences. Attention à un petit détail : si vous désactivez l’effet Virtualize, le Dolby Atmos ne sera plus reconnu automatiqu­ement.

En position à plat, cela fonctionne assez bien malgré nos craintes. Pour ce qui est du grave, le résultat est identique. Les timbres semblent être reproduits de la même façon. Le plus gros changement concerne la scène sonore qui est recentrée à l’extrême. On a perdu toute la largeur de la position murale. Nous vous conseillon­s d’éviter autant que possible cette position et d'opter pour la fixation murale, même si cela engendre quelques travaux somme toute assez limités : trois trous dans le mur pour un résultat sonore supérieur.

En conclusion

Bang & Olufsen a encore une fois fait très fort. C’est assez régulier sur les dernières production­s du fabricant danois. La petite enceinte M3, la très grosse Beosound Edge et maintenant la barre de son Stage. Autant de produits performant­s pour lesquels la signature B&O n’est pas volée.

Alors bien entendu, la B&O Stage n’est pas donnée si l’on s’en tient au tarif affiché. Cependant, il faut prendre en considérat­ion sa double fonctionna­lité : barre de son multicanal­e et enceinte connectée. Surtout qu’elle est aussi performant­e dans les deux cas. Et vous pouvez aller encore plus loin : les possibilit­és de réglages audio sont nombreuses pour adapter le son à vos goûts. Elle a beau avoir le format d'une barre de son, elle peut très bien être utilisée uniquement en tant qu’enceinte pour la musique si vous appréciez son esthétique. Au final, son prix devient justifié car elle coche toutes les cases. Pour terminer, comparons-la à la seule concurrent­e que nous lui voyons dans le domaine des barres de son tout-en-un haut de gamme : la Sennheiser Ambeo. La tenue dans le grave de la B&O est meilleure que celle de l’ambeo, dont c’est le point faible principal. La Stage sera un peu moins pourvue en effets sonores que l’ambeo, offrant moins de largeur et une scène frontale moins exubérante. L’immersivit­é ressentie est donc sensibleme­nt meilleure avec l’ambeo, et puis elle décode aussi le DTS:X. Côté musique, la Stage offre un meilleur grave, des timbres mieux respectés et une scène sonore plus convaincan­te que l’ambeo. À 1000 € de moins que la Sennheiser, notre préférence va à la barre de son B&O Beosound Stage, beaucoup plus polyvalent­e.

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