On Magazine

Sharp HT-SBW800

HT-SBW800

- par Alban Amouroux

Sharp est peu connu dans le monde des barres de son. Pourtant, la marque tente de frapper fort avec un modèle Dolby Atmos fonc"onnant en 5.1.2 canaux. De quoi aller ""ller les meilleures produc"ons des grands acteurs établis comme LG et Samsung. Sur le papier, ce,e barre Sharp a pas mal d’avantages pouvant lui perme,re de relever le défi. Mais aussi des manques que l’on remarque tout de suite. Comment ça se passe quand on met le tout en balance ?

Dans le catalogue de Sharp, la page home cinéma correspond tout simplement aux barres de son. N’allez pas chercher des amplificat­eurs ou des packs d’enceintes, tout cela a été balayé, c’est de l’histoire ancienne. C’est en tous les cas l’idée que se fait le très grand public du cinéma à la maison : simplifica­tion maximale et encombreme­nt minimal. Sharp propose une douzaine de références dont deux modèles Atmos : la HT-SBW460 en 3.1 canaux et cette HT-SBW800 qui en gagne quatre de plus. Dans les deux cas, on vise le tout-en-un compact, bien que le modèle 800 qui fait l'objet de ce test soit assez imposant avec son 1,20 m de largeur.

Des haut-parleurs orientés dans toutes les directions

Sharp n’est plus une marque vraiment reconnue pour son implicatio­n dans le son. Même si cela a pu être vrai, et avec succès, dans les années 80 et 90.

Pour ce qui concerne le grand public, Sharp s’est recentré sur la vidéo. Toutefois, la barre de son est un produit plus facile à mettre en oeuvre que des enceintes ou des amplificat­eurs home cinéma. Surtout lorsque l’on s’appuie sur des partenaire­s extérieurs. Sharp ne va pas l’avouer mais cette barre est conçue, au moins en partie si ce n’est entièremen­t, en externe. Nous en voulons pour preuve ce caisson ou cet afficheur en façade identiques à ceux de la TCL TS9030. Cela n’empêche pas chaque fabricant de mettre ces éléments de base identiques à sa propre sauce. C’est ce qu’a fait Sharp en disposant les hautparleu­rs d’une façon unique qu'on ne retrouve sur aucune autre barre. La HT-SBW800 embarque sept canaux distincts. La voie centrale est constituée de deux haut-parleurs large bande. Les canaux droit et gauche reprennent le même haut-parleur mais en un seul exemplaire. Le grave produit dans la barre est récupéré via un évent en façade. Les canaux

surround sont placés à 90° à chaque extrémité de la barre. Leur finition est plus aboutie que celle des larges bandes de façade invisibles derrière la grille. Les haut-parleurs dédiés au surround se voient bien et même très bien car rien ne vient protéger leur membrane en aluminium. Enfin, les canaux d’élévation pour l’atmos prennent place sur le dessus de la barre, avec un angle pour les orienter vers l’avant. Ils sont constitués chacun d’un large bande et d’un tweeter. Quant au caisson, il accueille un subwoofer de 20 cm de diamètre. La puissance n’est pas détaillée par canal ; on saura juste qu’elle atteint 760 Watts au total.

Comme nous l'évoquions précédemme­nt, un afficheur en façade caché derrière la grille nous informe sur la source, le volume et le mode audio. Une télécomman­de simplifiée sert à basculer entre les entrées, à changer de mode et à régler le niveau du caisson ainsi que le niveau d’aigu. Le volume est placé sur le pavé multidirec­tionnel, ce qui est un peu déroutant de prime abord. Les entrées sont assez nombreuses avec du numérique coaxial, ce qui est plutôt rare, de l’optique,

deux entrées et une sortie HDMI. Il faudra se contenter du

Bluetooth car il n’y a pas de connectivi­té réseau, ce qui est un peu frustrant étant donné le prix auquel cette barre est proposée.

Une action centrale au large spectre qui peine à décoller

Grâce à sa grande largeur et à l’écartement des haut-parleurs, la HT-SBW800 a pour avantage de reproduire une scène sonore large et haute, qui colle parfaiteme­nt à l’image d’un téléviseur de 55" ou de 65". Le contrat de départ est rempli ; cette barre ouvre les perspectiv­es sonores et surpasse sans problème les haut-parleurs de quasiment n’importe quel écran plat. Mis à part peut-être ceux de l’excellent équipement sonore des modèles OLED Panasonic HZ2000 - un comparatif côte à côte permettrai­t de le confirmer. Le caisson de basses, avec son 20 cm, est capable de bien remplir la pièce, mais il manque d’articulati­on. Il faudra le poser de préférence sur une surface dure pour éviter de faire trembler le plancher et accroître la sensation d’impact. L’ensemble permet d’atteindre des niveaux sonores confortabl­es dans des pièces de grand volume. En revanche, le logo Dolby Atmos en façade pose quelques questions. Les 5.1.2 canaux sont bien là physiqueme­nt. Quant à reproduire fidèlement ce qu’ils sont censés faire, c’est autre chose. Les canaux surround diffusant sur les côtés ouvrent la scène en façade mais peinent à transmettr­e des effets sonores jusqu’à notre position d’écoute. Il en va de même pour les haut-parleurs d’élévation dédiés aux effets de plafond : ceux-ci sont inexistant­s. Pourtant, nous avons entendu des barres - celles de Sony par exemple - qui arrivent à peu près à remplir l’avant de la pièce d’effets en trois dimensions sans ces haut-parleurs dédiés.

Pour résumer, la barre de son Sharp HT-SBW800 et son caisson présentent d’excellente­s qualités : une connectiqu­e fournie, un caisson puissant et une large barre créant une scène sonore frontale imposante, le tout avec un respect des timbres très correct. Mais elle a des défauts majeurs avec ce

5.1.2 qui ne tient pas ses promesses, l’absence de connectivi­té réseau et du support du DTS. Pour un modèle proposé initialeme­nt à 600 euros, c’est embêtant. Mais comme son tarif effectif avoisine plutôt 450 €, elle est déjà beaucoup plus intéressan­te et bien positionné­e. Sa restitutio­n finalement simple et propre pour des pièces de grand volume reste un atout incontourn­able.

 ?? 450 € ??
450 €
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France