On Magazine

Auralic Vega G2.1

Vega G2.1

- par Alban Amouroux

Plusieurs streamers et DACS Auralic sont déjà passés entre nos mains et nos oreilles. Non sans succès, car ces produits nous ont toujours plu. Ils ont un pe t, même un gros quelque chose de différent, au service de la musique bien sûr. Ce(e fois, nous nous a(aquons au plus haut de gamme de la marque, le Vega G2.1, qui est à la fois un streamer, un DAC et un préamplifi­cateur, le tout à un tarif High-end "mesuré". Auralic y a mis tout son savoir-faire en termes de concep on, de choix de composants et de connec vité. Nous sommes maintenant prêts à découvrir jusqu’où ce Vega peut nous emmener.

Auralic se concentre exclusivem­ent sur la lecture audio numérique avec des streamers, des DACS et même des horloges. Désormais, tous les produits arborent exactement le même design monolithiq­ue, simple et efficace, avec un grand écran central. À la différence cependant du châssis. Les modèles dont la référence se termine par .1 sont les mieux équipés dans ce domaine : le streamer pur Aries G2.1, l’horloge Leo GX.1 et notre Vega G2.1 qui fait l'objet de ce test. Auralic l’a appelé Unity Chassis II. La partie extérieure est faite d’aluminium massif de haute qualité, tandis qu’une seconde boîte dans la boîte en feuilles de cuivre vient renforcer l’ensemble et participer à l’isolation globale contre les interféren­ces. Tout cela repose sur une lourde base, toujours spécifique aux modèles .1, dotée de quatre pieds renfermant six ressorts antivibrat­oires. Pour Auralic, le Vega G2.1 est « l’incarnatio­n de ce qu’un appareil audio numérique avec convertiss­eur devrait être ».

5 entrées numériques, 1 entrée analogique

Le Vega G2.1 se veut avant tout le centre de votre système Hifi. C’est donc un préamplifi­cateur avec contrôle de volume via le potentiomè­tre en face avant. Il est relié à un réseau de résistance­s pour travailler uniquement dans le domaine purement analogique. Lors du changement de volume, on entend d’ailleurs le cliquetis de toutes ces résistance­s. Assis à trois mètres et avec la musique qui joue, on ne les entend plus. Le Vega propose en tout cinq entrées numériques, toutes dans un format différent. Notons la présence d’un connecteur propriétai­re Lightning Link, au format HDMI, pour chaîner d’autres éléments Auralic. Mais ce fabricant a aussi eu la bonne idée d’intégrer une entrée analogique sur fiches RCA. Cela permet de garder un pied dans l’analogique, pour relier sa platine vinyle essentiell­ement. Il y a également une entrée Master Clock pour une utilisatio­n avec l’horloge externe Auralic Leo. Celle du Vega, dont on peut déjà se contenter, fonctionne à 72 femto secondes et est thermorégu­lée.

Auralic a mis le paquet sur la conception avec uniquement des composants et des techniques de haute qualité. Les circuits bénéficien­t d’une isolation galvanique apportant une réduction de 80% du bruit par rapport à la première génération du préampli Vega. Les sorties analogique­s XLR et RCA (4,8 V chacune) passent à travers des circuits en classe A, enfermés dans des boîtes isolées, pour s’adapter à

la charge d’entrée de n’importe quel amplificat­eur jusqu’à 600 ohms. L’implantati­on des différents composants a été particuliè­rement étudiée afin d’éviter tout parasite. L’alimentati­on linéaire minimise les vibrations et réduit le bruit jusqu’à 90 db. Et la liste est longue comme cela. Il faut retenir qu’auralic ne laisse rien au hasard et attaque sur tous les fronts le moindre élément susceptibl­e d’altérer la reproducti­on sonore.

Une applicatio­n mobile efficace et bien pensée

Le Vega G2.1 est géré par une plateforme appelée Tesla G1. Elle repose sur un processeur Cortex-a9 1 GHZ à quatre coeurs accompagné d’un Giga de RAM et de 4 GB de stockage pour le système. Toutes les capacités de l’appareil sont gérées par lui. La conversion numérique/analogique est confiée à un DAC Sabre modifié spécialeme­nt par Auralic afin de répondre à des attentes élevées. Celui-ci décode le DSD512, le MQA et le PCM jusqu’à 384 khz.

Les fonctions du Vega G2.1 se pilotent en façade via l’écran couleur de 10 cm et le potentiomè­tre multifonct­ion. L’écran n’est pas tactile et c’est bien l’un des seuls reproches que l’on peut faire au Vega. Malgré tout, la gestion est assez simple : on fait défiler les fonctions, puis on appuie pour valider. À la fin de chaque liste de fonctions, le dernier choix permet de revenir en arrière. C’est surtout depuis cet écran que l’on sélectionn­e la source à écouter. Il est possible d’associer n’importe quelle télécomman­de infrarouge au Vega en apprenant les codes. Mais il sera bien plus confortabl­e de se rabattre sur l’applicatio­n mobile Lightning DS pour iphone et ipad. Alternativ­ement, comme le Vega G2.1 est aussi UPNP et Roon, rien ne l’empêche de fonctionne­r dans un environnem­ent Android.

Cette applicatio­n Lightning DS est complète et ergonomiqu­e, sûrement l’une des meilleures en dehors de celles des marques grand public de l’audio sans fil comme Sonos. L’applicatio­n Auralic permet de changer de source facilement, de naviguer dans le contenu des services audio Hi-res comme Qobuz et Tidal, mais aussi dans celui d’un serveur de musique local. La gestion depuis le grand écran d’un ipad est agréable avec l’affichage simultané d’un grand nombre de jaquettes. Cette applicatio­n permet bien entendu la lecture de fichiers audio en Hi-res. La configurat­ion complète du Vega passe par une page Web accessible depuis la tablette ou un PC sur le réseau. Les possibilit­és sont nombreuses avec le choix de filtres, du suréchanti­llonnage et de plein d’autres détails sur le

fonctionne­ment en lecture, conversion et préamplifi­cation.

Une scène sonore tridimensi­onnelle

Une fois encore, l’écoute d’un appareil Auralic ne nous a pas déçus. Pourtant, la dernière écoute d’un produit de ce fabricant remonte à plusieurs mois. Sans pouvoir nous fier sans faille à notre mémoire auditive mais en le confirmant grâce à nos notes, nous avons retrouvé cette signature caractéris­tique des streamers Auralic de notre point de vue. Le

Vega G2.1 nous a à nouveau apporté cette sensation de présence rarement entendue qui fait disparaîtr­e les enceintes. La scène sonore déborde dans tous les sens. Mis à part les enregistre­ments où un instrument est clairement positionné à l’endroit de l’enceinte, pour tout le reste, elles sont indécelabl­es.

Sur le live de Marcus Miller accompagné de l’orchestre philharmon­ique de Monte-carlo, les instrument­s se répondent et jouent à leur tour chacun à leur place. Sans jamais se marcher sur les pieds, ils occupent un espace cohérent avec l’instrument ou un ensemble d’instrument­s, tels que les cuivres. La lisibilité est maximale, suivre l’un ou l’autre ne demande aucun effort. Toutes les micro-informatio­ns d’ambiance et de lieu sont retranscri­tes avec précision pour nous embarquer dans la musique. C’est vraiment ça le point fort de l’auralic Vega : il nous aspire et nous place au centre de la musique. Sur certains titres électro très travaillés, comme ce que fait le français FKJ, les déphasages, réverbs et autres délais nous entourent de musique et d’effets sonores. Sur d’autres morceaux live de jazz plus intimistes, nous sommes en connexion avec la scène et les applaudiss­ements, là encore, sont à nos côtés. Le Vega G2.1 est capable d’étendre la scène sonore autant en profondeur qu’en avant des enceintes pour une restitutio­n en trois dimensions. C’est ce qui caractéris­e avant tout ce streamer Auralic face à ses concurrent­s.

La Hifi High-end dans un appareil multifonct­ion

Les qualités du Vega G2.1 se retrouvent avec toutes les sources, que ce soit la lecture en réseau, un Macbook via l’entrée USB ou notre platine vinyle sur l’entrée analogique. Il est indéniable que la partie préamplifi­catrice fait partie de ce qui se fait de mieux dans cette gamme de prix et peut-être bien au-delà. Justement, utilisez-le dans cette situation, ce que nous ne saurions trop vous conseiller, inutile de chercher à le cascader avec un autre préamplifi­cateur. Au contraire et il faudra bien étudier le mariage du Vega G2.1 avec l’amplificat­eur et sélectionn­er correcteme­nt ce dernier. Le Vega délivre un signal d’une telle qualité que l’amplificat­eur pourra vite devenir le point faible. Il saura aisément faire ressortir les qualités et les défauts de tel ou tel bloc stéréo (ou deux blocs mono). L’auralic Vega sera donc le pivot d’un système de qualité où la cohérence devra être de mise à chaque étage. Heureuseme­nt, grâce à ses trois fonctions intégrées dans un même boîtier, il réduit la place occupée par la chaîne Hifi. Vous n’avez plus qu’à lui trouver l’amplificat­ion et les enceintes adaptés avec lesquels il s’effacera pour en tirer assurément le meilleur. L’auralic Vega G2.1, c’est la Hifi High-end qui sait vous simplifier la vie.

 ??  ?? 6700 €
6700 €
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France