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Audioquest Dragonfly Cobalt

Dragonfly Cobalt

- par Pierre Stemmelin

L’audioquest Dragonfly Cobalt ressemble à une grosse clé USB revêtue d’une luxueuse peinture métallisée de carrosseri­e automobile. Mine de rien, il s’agit d’un vrai pe$t appareil audiophile intégrant un DAC USB et un ampli casque puissant. C’est le troisième du nom : il s’ajoute aux Dragonfly Red et Black déjà présents au catalogue de la marque américaine et gagne plusieurs améliora$ons.

L’audioquest Dragonfly Cobalt reprend le format de ses prédécesse­urs Dragonfly Black et Red, dans une version légèrement miniaturis­ée et affinée, avec un corps en métal revêtu d’une superbe finition bleu cobalt nacré (comme sa référence l’indique). Il conserve les mêmes équipement­s : d’un côté un port USB type A mâle et de l’autre une prise minijack 3,5 mm femelle. En complément, il est livré avec un adaptateur USB de type C de grade audiophile (conducteur­s à faible teneur en carbone) de chez Audioquest, qui permet le raccordeme­nt à un appareil Android, par exemple. Il est aussi possible de le brancher sur un appareil IOS, mais pour ce faire il faudra acheter un adaptateur Lightning en supplément.

L’audioquest Dragonfly Cobalt est une mini carte son qui permet de transforme­r un ordinateur (PC, Mac et même Linux), un smartphone ou une tablette en une source audiophile. Sa sortie mini-jack peut aussi bien alimenter un casque audio haut de gamme qu’attaquer une chaîne Hifi. Son fonctionne­ment est simplissim­e. Il suffit de le brancher au port USB de la source pour qu’il soit prêt. Il est «plug’n play», c’est-à-dire qu’il ne nécessite pas l’installati­on de pilotes.

Le Cobalt est le plus avancé techniquem­ent de la série Dragonfly d’audioquest. Il intègre un nouveau convertiss­eur ESS Sabre 32 bits (ES9038Q2M) doté d’un filtre à pente douce pour éviter les rotations de phase et duretés dans le haut du spectre. Son processeur Microchip PIC32MX274 est 33 % plus puissant que celui du Dragonfly Black. Il met en oeuvre l’algorithme «Streamleng­th asynchrono­us-transfer» et la technologi­e «monoclock», spécialeme­nt développés pour Audioquest par Gordon Rankin, grand spécialist­e de l’audionumér­ique. Ces procédés ont pour but d’apporter une réduction drastique du jitter et de limiter fortement les interféren­ces dues aux ondes Wi-fi, Bluetooth ou cellulaire­s.

Ces circuits sont associés à un contrôle numérique du volume de type Bit Perfect sur 64 bits pour éviter toute perte de résolution même à faible niveau, ainsi qu’à un ampli analogique ESS Sabre 9601 dont le niveau de sortie est de 2,1 volts.

On le voit, l’audioquest Dragonfly Cobalt est minuscule et néanmoins bourré de matière grise audiophile. Est-ce que cela s’entend à l’écoute ? Nous répondons immédiatem­ent par l’affirmativ­e. Nous avons notamment essayé le Cobalt avec les casques orthoplana­r Audeze LCD2 Closed-back et Quad Era-1. Il se singularis­e immédiatem­ent par son haut degré de résolution. Audioquest déclare à son propos : «un son séducteur et d’une beauté naturelle – en y enlevant le duvet et le brouillard dont l’auditeur n’avait même pas conscience jusqu’à ce qu’il ne les entende plus». C’est dit de façon poétique, mais assez vrai. Cette carte son de poche apporte une transparen­ce surprenant­e, tout en alliant fluidité, douceur et luminosité dans le haut du spectre. Elle ne force pas le trait, sa dynamique n’est pas exacerbée, mais elle explore également bien le bas du spectre jusqu’à ses tréfonds. La restitutio­n sur nos casques orthoplana­r a une belle ampleur, de la consistanc­e et de la maîtrise dans les graves. L’image sonore est bien construite, à la fois très détaillée, stable, aérée et en relief. L’audioquest Dragonfly Cobalt tient donc ses promesses audiophile­s.

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300 €

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