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Earmen Sparrow

Sparrow

- par Guillaume Fourcadier

Troisième produit de la marque Earmen, le minuscule Sparrow s’a aque au pe t mais concurren el segment du mini Dac/ampli casque. Un produit qui va soit démontrer à nouveau le savoir-faire de la marque, soit se prendre les pieds dans le tapis en sautant le pas de l’ultra miniaturis­a on.

Un châssis en aluminium anodisé noir, des façades en verre sombre aux bords arrondis : avec un peu d'effort, cela nous rappellera­it presque la qualité d’un smartphone haut de gamme. Sur ce point, le Sparrow paraît une classe au-dessus des Dragonfly d’audioquest et du Hi-mdac de Nuprime. Le verre semble également solide. D’ailleurs, pendant nos tests, l’earmen Sparrow est tombé sur un carrelage et n’a pas fait d’éclat… de verre.

On note cependant un petit bémol sur l'intégratio­n de la prise jack 2,5 mm. Faute de place, celle-ci est insérée au châssis dans un disque aplati sur deux côtés. La partie plastique du connecteur semble ainsi avoir été rentrée tant bien que mal, même si en pratique, la solidité est là.

Mesdames, messieurs, la symétrie audiophile

Carte son USB-C fonctionna­nt en sortie d’ordinateur ou de smartphone, l’earmen Sparrow est tout ce qu’il y a de plus épuré. Pas de bouton de volume intégré, la seule animation passe par une petite diode colorée, indiquant le type de flux entrant : une couleur pour le PCM/DSD et une autre pour le MQA.

Mais l’un des intérêts de l’earmen Sparrow réside dans sa double sortie : jack 3,5 mm asymétriqu­e et 2,5 mm en symétrique, cette dernière étant très rare sur les petites cartes son externes de ce type.

Une puissante neutralité

L’earmen Sparrow est équipé d’un convertiss­eur ES9281PRO, l’une des meilleures puces de chez ESS. Son approche haut de gamme se vérifie assez vite à l’écoute, puisque nous avons affaire à une vraie leçon de maîtrise sonore.

Certes le Sparrow ne va pas titiller les excellente­s cartes plus volumineus­es, sa grande soeur TR-AMP en tête, mais propose un son à la fois très équilibré, presque neutre, tout en étant particuliè­rement dynamique, extrêmemen­t rapide et maîtrisé dans le bas du spectre, sans une once d’agressivit­é. Un constat d’autant plus valable sur sa sortie symétrique.

Le niveau de détails est également important et la scène sonore relativeme­nt profonde, même si elle n’est pas incroyable­ment vaste. Le bruit de fond est, quant à lui, presque inexistant (sauf avec quelques écouteurs intra-auriculair­es très sensibles). La restitutio­n sonore de l’earmen Sparrow nous a paru plus maîtrisée et technique que celle du Dragonfly Red, et même un brin plus riche que celle du Dragonfly Cobalt. Le Nuprime Hi-mdac est, paradoxale­ment, son pire adversaire. Le Sparrow est certes plus musical, plus puissant et mieux construit, mais il est tout de même 65 % plus cher. Notons que ce modèle, surtout en symétrique, est très puissant, si bien qu’il est nécessaire de vraiment doser le niveau sonore sur des écouteurs intra-auriculair­es. Son niveau de sortie de 4 V (en symétrique) le rend suffisamme­nt puissant pour la quasi intégralit­é des casques du marché, y compris ceux de haute impédance.

Petit et audiophile, l’earmen Sparrow est l’un des meilleurs DAC USB-C au format mini que nous ayons pu tester - un peu plus cher que la moyenne, mais diablement convaincan­t.

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230 €

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