GIACOMO PUCCINI
Norberto Cordisco Respighi
Bleu Nuit Éditeur, coll. «Horizons». 176 p. 25 € Après un premier ouvrage consacré à son parent Ottorino Respighi, Norberto Cordisco Respighi aborde, cette fois-ci, à l’occasion du centenaire de sa disparition (29 novembre 1924), la personnalité et l’oeuvre de Giacomo Puccini, sur lequel il a déjà beaucoup été écrit.
Que l’on ne s’attende donc pas à des révélations inédites ou à des jugements renversants. En France même, où la biographie de Marcel Marnat (Fayard, 2005) semble avoir définitivement épuisé le sujet, que pouvons-nous apprendre que l’on ne sache déjà ? L’intérêt de cette nouvelle parution réside plutôt dans son format pratique, avec juste ce qu’il faut d’illustrations originales, d’analyses pertinentes et de considérations de type historique. L’auteur sait faire une habile synthèse des multiples études parues sur le compositeur de Tosca, principalement en Italie.
Comme toujours dans cette collection, il est regrettable que la discographie soit aussi sélective, en privilégiant, à tort ou à raison, des enregistrements que l’on peut, déjà, qualifier d’«historiques». Avec ses quelques échecs et ses immenses réussites, la vie de Puccini est évoquée, ainsi que l’ensemble de ses opéras.
Notons, tout de même, quelques erreurs minimes qui, curieusement, se concentrent, surtout, dans les pages concernant Madama Butterfly, dont la première interprète est Rosina Storchio (et non, Torchio – p. 106), et dont l’un des personnages est Suzuki (et non, Susuki – p. 109). Peut-on écrire, par ailleurs, que l’héroïne de cet opéra « confesse à Pinkerton s’être convertie au christianisme » (p. 109), alors que ce n’est pour elle qu’une intention assez vague ?
Gardons plutôt le souvenir d’une courte biographie, écrite avec chaleur et compétence, où les jugements, sévères parfois (pour La fanciulla del West, par exemple), méritent toujours d’être pris en compte.