Elle me ment !
Depuis quelque temps, que ce soit pour éviter d’être punie ou pour faire son intéressante, votre choupette a la fâcheuse manie de mentir. Comment éviter d’en faire une habitude ?
Non, ce n’est pas moi qui aie cassé le vase… C’est le loup », « Quand j’étais à l’école, j’ai vu un poisson dans la cour de récréation. Il était plus gros que toi ! »… Jade, du haut de ses 3 ans, a le mensonge facile. A cet âge, deux raisons peuvent alimenter cette tendance : la peur de la réaction de l’environnement et le plaisir d’attirer l’attention. L’enfant de 3-4 ans, comme le plus âgé, peut mentir par peur de se faire gronder par son entourage, que l’on se moque de lui, ou de crainte de ne pas réussir à faire les choses… Mais il ne sait pas encore bien maquiller la vérité, et le mensonge est facilement décelable. Dans le second cas, l’enfant se sert de son imagination pour raconter des histoires improbables. Le monde de l’imaginaire est très présent pour lui. Il croit au marchand de sable qui l’aide à trouver le sommeil, à la petite souris qui dépose une pièce sous l’oreiller, au Père Noël… Cela fait partie de son développement intérieur. Il recourt donc naturellement à l'invention pour étoffer ses récits et attirer les regards sur lui.
Réagir de manière adaptée
Dans tous les cas, il faut faire comprendre à son enfant que l’on n’est pas dupe de ses mensonges. On est l’adulte, l’éducateur. Face au mensonge alimenté par la crainte, mettez l’enfant en confiance. Vous pouvez lui dire : « N’aie pas peur de me parler, je ne vais pas te gronder. A moi aussi, il m’est arrivé de casser un vase. Et le loup n’était pas là, pourtant… ». Annoncer que l’on ne se fâchera pas va encourager l'enfant à dire la vérité. C’est ce qui importe le plus. Si l’adulte gronde l’enfant, l’attaque dans ce qu’il est en disant : « Tu es nul. Qu’est-ce que tu es maladroit ! », le petit continuera à mentir. Plus la réaction de l’adulte est forte, plus elle renforce le mensonge. Ne dramatisez donc pas !
Entrez dans son imaginaire !
Pour les histoires rocambolesques, on peut fabuler un moment avec l’enfant et entrer dans son jeu. Alimenter son mensonge permet de créer un lien, de partager. Cela devient ludique. A condition de revenir à la réalité à la fin en disant : « On est d’accord là-dessus : c’est une histoire. » Pour limiter les mensonges, faites promettre à votre petit de toujours vous dire la vérité, les bonnes comme les mauvaises choses. Démontrez-lui qu’être honnête conduit toujours à quelque chose de positif. Rien n’est définitif, on peut assumer sa bêtise, sans avoir à le regretter. Cette attitude encouragera le dialogue et la complicité dès tout-petit. L’enfant grandira en sachant que ses parents seront toujours là pour lui, et il finira par se détacher des mensonges.