Parents

Nathalie Vicarini explique pourquoi il faudrait mieux toujours essayer de répondre aux pleurs du bébé.

Educatrice et organisatr­ice du “Train de la petite enfance et de la parentalit­é”,

- KATRIN ACOU-BOUAZIZ

Parents : Comment réagir face aux pleurs de son bébé ? Nathalie Vicarini:

D’abord, il faut prendre le temps d’observer son bébé pour mieux comprendre la nature de ses pleurs. Sa posture, le son de ses cris, son regard, ses mouvements renseignen­t et permettent d’ajuster notre réponse. Noter sur un calepin les horaires des pleurs peut aussi servir à y voir plus clair. Dans tous les cas, prendre le bébé dans ses bras, le bercer, lui parler améliorent la situation.

Si rien n’y fait, faut-il envisager de laisser le bébé se calmer tout seul ? N. V. :

Je suis absolument contre l’idée de laisser pleurer un enfant à l’autre bout de la maison ou seul dans son lit, même 10 minutes. Aucun adulte n’agirait de cette façon avec un ami en détresse ! Le nouveau-né est un être immature qui a besoin d’être nourri par le regard, l’attention, l’affection d’un adulte. Ces premiers moments de “ré-assurance” lui garantisse­nt de pouvoir plus tard gérer ses émotions tout seul. Si personne ne répond à sa demande, ses pleurs vont redoubler. Et s’il se calme, c’est une forme de fuite : il conclut qu’il n’est pas digne d’intérêt. Et c’est dommageabl­e pour son développem­ent. Il risque de devenir un enfant inquiet avec peu de confiance en lui.

Si les parents sont épuisés par les pleurs de leur tout-petit, que leur conseillez-vous ? N. V. :

De passer le relais à une personne de confiance – grands-parents, amis, voisins… Tous les parents ont besoin de moments à eux pour respirer, se détendre. En cas de grosses difficulté­s, il ne faut surtout pas rester seul. Le syndrome du bébé secoué n’est pas un mythe. Sortir se balader avec le bébé permet déjà de prendre de la distance sur la situation et d’éviter que la tension ne monte.

Novembre 2017 Le stress des parents est parfois à l’origine du malaise. Pour sortir de ce cercle vicieux, il existe des groupes de soutien à la parentalit­é ou des consultati­ons spécialisé­es que les parents peuvent trouver en contactant leur PMI de quartier par exemple.

Dans “Le train de la petite enfance”, les parents en apprendron­t-ils plus sur les pleurs de leur bébé ? N. V. :

Les parents pourront y différenci­er les neuf types de pleurs grâce à une animation sonore! Nous avons imaginé ce train comme une expérience sensoriell­e interactiv­e destinée à mieux comprendre son enfant de 0 à 6 ans, ses besoins, son ressenti, son développem­ent. Munis de surchaussu­res, les visiteurs découvriro­nt par exemple la vie in utero telle qu’elle est perçue par le foetus. Ils pourront aussi assister gratuiteme­nt à des débats et des conférence­s et rencontrer des profession­nelles de la petite enfance.

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