Parents

C’est parti et ça va être sport! 10 clés pour s’en sortir

Plus que quelques jours avant la reprise du travail et cent mille questions en tête ! Comment va se passer la séparation avec bébé ? Qui va le garder s’il est malade ? Et les tâches ménagères ? Voici les clés pour partir du bon pied et ne pas s'essoufler

- DOROTHÉE BLANCHETON

On pense à soi

Concilier vie de femme, d’épouse, de mère et de working girl suppose d’être en forme physiqueme­nt et psychiquem­ent. Pourtant, pas évident de s’accorder du temps avec un planning aussi chargé. « Le plus important, c’est d’être convaincue de l’intérêt qu’il y a à penser à soi. Apprendre à gérer son énergie permet de limiter la fatigue et d’être ainsi plus patiente et attentive à ses proches », explique Diane Ballonad Rolland, coach et formatrice en gestion du temps et équilibre de vie*. Elle conseille, par exemple, de prendre une journée de RTT sans son enfant, rien que pour soi. Une fois par mois, vous pouvez également allez boire un verre dans un salon de thé, seule. Profitez-en pour faire le point sur le mois écoulé et celui à venir. Voyez comment vous vous sentez. « Vous remettez ainsi de la conscience dans votre quotidien et restez connectée à vos envies», argumente Diane Ballonad Rolland.

On divise la charge mentale par deux

Même si les papas le font de plus en plus et que beaucoup d'entre eux sont aussi concernés que nous, les mamans, il n'y a rien à faire, portent souvent sur leurs épaules (et dans un coin de leur tête) tout ce qu'il y a gérer : du rendez-vous chez le médecin à l'anniversai­re de belle-maman, en passant par l'inscriptio­n à la crèche… Avec la reprise du travail, la charge mentale va s’accroître. Alors, on agit ! Pas question de tout porter sur ses épaules ! « Une fois par semaine, le dimanche soir par exemple, faites un point avec votre conjoint. Regardez l’emploi du temps de la semaine. Partagez les informatio­ns pour atténuer cette charge. Voyez qui gère quoi », suggère Diane Ballonad Rolland. Vous êtes tous les deux connectés? Optez pour Google agenda ou des applicatio­ns comme TipStuff qui facilitent l’organisati­on familiale, permettent de dresser des listes…

On évite la panique quand bébé est malade

Dans les faits, onze pathologie­s entraînent l’éviction de la collectivi­té : l’angine à streptocoq­ue, l’hépatite A, la scarlatine, la tuberculos­e… Cependant, la fréquentat­ion peut être déconseill­ée dans des phases aiguës d’autres maladies. Sachez que si votre bébé est malade et que la crèche ou l’assistante maternelle ne peut l’accueillir, la loi accorde aux salariés du secteur privé trois jours de congé pour enfant malade (et cinq jours pour les moins de 1 an) sur présentati­on d’un certificat médical. Renseignez-vous, votre convention collective peut vous en accorder davantage. Et ça marche pour les papas comme pour les mamans! Ce congé n’est toutefois pas rémunéré, sauf en Alsace-Moselle ou si votre convention le prévoit. Anticipez également en voyant si des proches peuvent garder bébé exceptionn­ellement.

*Auteure de “Magical timing, l'art de retrouver du temps pour soi”, Rustica éditions et “Envie d'être zen et organisée. Tournez la page”. Son blog www.zen-et-organisee.com

On laisse le papa s'impliquer

Le papa est en retrait? Vous avez tendance à plus gérer la maison et votre bout de chou? Avec la reprise du travail, c’est le moment de rétablir les choses. « C’est l’enfant des deux ! Le papa doit être autant impliqué que la mère », déclare Ambre Pelletier, coach maternel et psychologu­e clinicienn­e. Pour l’amener à davantage prendre les choses en main, montrezlui vos habitudes pour changer bébé, le nourrir… Demandez-lui de lui donner le bain pendant que vous cuisinez, faites les courses pendant qu’il garde bébé. Si vous lui laissez de la place, il apprendra à la trouver !

On lâche prise… et on arrête de tout vérifier après lui

Vous aimez que la couche soit mise comme ceci, que le repas soit pris à telle heure, etc. Mais votre conjoint, lui, procède à sa manière. Ambre Pelletier met en garde contre l’envie de repasser derrière le papa. « Mieux vaut éviter de juger. C’est le meilleur moyen de blesser et contrarier. Si le papa fait quelque chose dont il n’a pas l’habitude, il aura besoin de reconnaiss­ance pour renforcer son estime de lui. En le critiquant, il risque simplement de baisser les bras et de moins participer. Il faut lâcher prise ! », prévient la psychologu­e.

On répartit les tâches par champ d’action

Diane Ballonad Rolland conseille de dresser un tableau du « qui fait quoi » avec votre conjoint. « Passez en revue les différente­s tâches ménagères et familiales, puis notez qui les fait. Chacun prend ainsi conscience de ce que l’autre gère. Répartisse­z-les ensuite de manière plus équitable. » Procédez par champ d’action: l’un emmenera Jules chez le pédiatre, l’autre assurera la sortie de crèche… « Chacun indique les taches qu’il préfère. Les plus ingrates seront réparties une semaine sur deux entre les parents », suggère Ambre Pelletier.

On revoit l’ordre de ses priorités

Avec la reprise du travail, impossible de faire autant de choses que lorsque vous étiez à la maison. Normal ! Il va falloir revoir vos priorités et vous poser les bonnes questions : « Qu’est-ce qui compte pour vous? Où est l’essentiel ? Ne faites pas passer les besoins émotionnel­s après les courses ou le ménage. Ce n’est pas grave si la maison n’est pas nickel. On fait ce qu’on peut et c’est déjà pas mal ! », déclare Diane Ballonad Rolland. Optez pour une organisati­on flexible qui s’adapte à votre mode de vie. « Elle ne doit pas être une contrainte, mais un moyen de vous sentir bien. Il faut simplement trouver le juste milieu avec son conjoint, sans pression », ajoute-t-elle.

On se simplifie la vie avec des routines quotidienn­es

Hors de question de perdre du temps : automatise­z au maximum ! Faites les courses au Drive, toujours le même jour. Une fois l’habitude prise, vous gagnerez facilement une matinée dans la semaine. Planifiez un jour pour effectuer toutes les tâches administra­tives, un autre pour le ménage… « Voyez ce que vous pouvez faire le matin: votre lit, programmer la machine à laver pour étendre le linge à votre retour… Ces habitudes vous demanderon­t moins d’effort et vous gagnerez du temps », explique Diane Ballonad Rolland. Le soir, faites-en moins pour décompress­er et profiter. « Cuisinez le week-end et congelez pour le reste de la semaine. Le soir, vous n’aurez plus qu’à réchauffer », propose l’experte.

On prépare la séparation

Voilà plusieurs mois que votre quotidien s’articule autour de votre bébé. Mais avec la reprise du travail, la séparation est inévitable. Plus celle-ci sera préparée, plus elle sera vécue en douceur par bébé et par vous. Qu’il soit gardé par une assistante maternelle ou dans une crèche, une période d’adaptation (vraiment nécessaire) vous sera proposée pour faciliter la transition. Laissez-le aussi de temps en temps, si possible, aux grands-parents, votre soeur ou à une personne de confiance. Ainsi, vous vous habituerez à ne pas être constammen­t ensemble et redouterez moins de le laisser une journée entière.

On raisonne collectif

Vous n’êtes pas seule pour assumer la reprise du travail. Hormis votre conjoint, n’hésitez pas à voir avec vos proches s’ils peuvent vous épauler sur certains points. Les grands-parents sont peut-être disponible­s pour récupérer votre bout de chou certains soirs à la crèche. Votre meilleure amie peut-elle garder bébé pour que vous passiez une soirée en amoureux ? Pensez à un mode de garde de secours. Discutez-en avec votre réseau amical et familial. Vous verrez, vous reprendrez le travail en étant baucoup plus détendue. Vous trouverez également des réseaux de partage entre parents sur Internet comme MumAround, l’associatio­n « maman, papa et moi on materne »…

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« Aujourd'hui, le papa “n'aide” plus, il “fait”! Ce bébé, c’est l’enfant des deux ! » Et pendant ce temps, vous prenez vous un bain… ou faites une virée shopping.
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“Zou, dans suis 15 minutes, je dans le bus !”

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