Parents

ALLERGIES, DIABÈTE…

Comment on gère à la cantine ?

- VÉRONIQUE BERTRAND

Plus de 8% des enfants en âge d’être scolarisés souffrent d’allergie alimentair­e. « L’oeuf, l’arachide, les noix et autres fruits à coque, le blé et ses dérivés, le lait de vache, le poisson et le kiwi sont les principaux allergènes alimentair­es chez les plus jeunes », énonce le Dr Lalau Keraly, pédiatre endocrinol­ogue. Certaines allergies s’atténuent avec le temps. C’est le cas de l’allergie au lait de vache, qui disparaît dans 90 % des cas vers l’âge de 3 ans, ou de celle à l’oeuf, moins fréquente après 7 ans. Par ailleurs, on estime que plus de20000 enfants ont un diabète de type 1. Ils doivent, à chaque repas principal, consommer un produit laitier, de la viande, du poisson ou un oeuf, un féculent ou un produit céréalier, un légume, un fruit, un peu de matière grasse. Au total, ce sont entre

1,4 et 4 millions des moins de 20 ans qui souffrent d’une maladie chronique. Cela ne doit pas lesempêche­r de suivre une scolarité normale, et notamment de déjeuner à la cantine.

Ne pas nier le problème, ne pas paniquer non plus

Face à la maladie de leur enfant, certains parents minimisent son régime alimentair­e pour être sûrs qu’il soit accepté à la cantine. D’autres, au contraire, par crainte du pire, exagèrent son problème. Rien ne sert de paniquer ou de nier quand son enfant doit suivre un régime alimentair­e spécifique. Dès l’annonce de la maladie et du régime particulie­r qui l’accompagne, il est indispensa­ble d’en parler à la crèche ou à l’école, afin que l’établissem­ent mette en place un plan d’accueil individual­isé (PAI). « Lorsqu’un PAI est nécessaire, le médecin traitant ou l’allergolog­ue établit un certificat, explique le Dr Lalau Keraly. Il est destiné au médecin scolaire, lequel rédigera le PAI. Certaines allergies simples se manifesten­t par de l’eczéma ou par d’autres symptômes sans gravité. Le PAI est alors simplifié, sans protocole d’urgence. L’enfant est accueilli à la cantine : le ou les aliments incriminés sont substitués par d’autres qu’il tolère. » D’ailleurs, certaines cantines proposent d’office des repas qui excluent plusieurs allergènes. En revanche, «quand lecas d’un élève présente un risque, notamment de choc anaphylact­ique, lemédecin doit noter toutes les précaution­s à prendre et détailler quels sont les signes d’alerte ; enfin, une trousse d’urgence, contenant les médicament­s indispensa­bles, ainsi que la seringue d’adrénaline, doivent être facilement accessible­s au sein même du réfectoire », poursuit l’expert.

Respecter des règles de bon sens

« Parfois, l’élève est accueilli à la cantine, mais il ne peut faire autrement que d’apporter son propre panier-repas. En plus des aliments, les parents doivent alors fournir l’assiette, les couverts et le verre », précise le pédiatre. Dans le cas de l’enfant diabétique, le PAI indique à quelle heure doit être prise la collation fournie par la famille. Il décrit également les symptômes qui signalent que l’enfant est en hypoglycém­ie, ainsi que les gestes appropriés. Par exemple, “donner du sucre : 1 morceau pour 20 kg, soit x morceaux…” « L’accueil d’un élève diabétique à la cantine est plus simple que celui d’un enfant allergique, explicite le DrLalau Keraly. Le plus souvent, il suffit de respecter certaines règles de bon sens : comme éviter toutes les boissons sucrées, jus de fruits et sodas – on peut autoriser un peu de light –, les friandises, ainsi que les grignotage­s. »

Plus de 20 000 enfants souffrent d’un diabète de type 1.

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