Parents

Au parc avec…

Laëtitia Milot

- PROPOS RECUEILLIS PAR SYLVIANE DEYMIÉ

Vous êtes une mère fusionnell­e? On l’a tellement attendue ! On a un lien très fort avec Lyana. Pour sa naissance, j’ai eu une césarienne. Séparée d’elle dans la salle de réveil pendant 3 heures, je n’avais qu’une hâte : la retrouver, la serrer dans mes bras et lui donner le sein. Badri a fait du peau à peau et chanté une chanson que je lui chantais enceinte : “Une chanson douce”.

Comment avez-vous choisi son prénom?

Quand j’étais enceinte, on avait un bouquin et chaque soir on lisait une lettre. On est arrivé à la maternité avec une short liste de 5 prénoms. La plupart commençaie­nt par “L”. Au bout de 3 jours, il fallait déclarer la naissance. Là, grand bug ! Finalement, on a dit Liyana. Mais comme on pouvait en changer jusqu’au dernier moment, on demandait à tout le monde leur avis… J’aime le chiffre 5, donc le prénom aurait 5 lettres ! C’est Lyana qu’on a choisi.

Quel papa est Badri?

A la maternité, il a été exemplaire. Après une césarienne, c’est douloureux, on ne peut pas se lever… Badri a donné le premier bain, me l’amenait au sein, il a dormi à l’hôpital avec nous ! Même de retour à la maison, il s’en occupe beaucoup. On est un vrai couple, on s’organise avec nos emplois du temps respectifs. Webmaster, il travaille à la maison, mais depuis la naissance, il a mis son travail un peu de côté pour se concentrer sur sa fille !

Vous avez tourné la seconde partie du film “Un bébé pour Noël” après sa naissance…

Elle avait 3 mois. Le tournage a duré 7 jours à Chamonix. La famille m’a suivie. Quand je partais le matin, Lyana dormait et quand je revenais, elle dormait aussi. Badri a assuré, il m’envoyait des photos et elle m’entendait au téléphone, il est venu aussi de temps en temps sur le tournage.

Quel est son caractère?

Lyana est très souriante. Comme son grand-père et moi il paraît, elle rit du matin au soir. Il s’est installé une confiance entre elle et nous. Elle est très calme. Et très réactive aussi. Quand elle me voit prendre l’écharpe, elle sourit. Elle sait qu’on va se promener ! Elle nous reconnaît, elle comprend son prénom, se tourne quand on l’appelle. C’est génial !

Quel est votre rituel de sommeil ? Je la mets dans son nid d’ange, c’est le moment de l’histoire. Je ferme le nid d’ange, c’est le moment de dormir. J’ai un grand livre de contes classiques et je lui lis 4 pages tous les soirs. Quand je lui chante “Une chanson douce”, elle sait que c’est bientôt l’heure du dodo.

Pourquoi avez-vous voulu parler de votre endométrio­se ?

Je me sentais seule. On croit qu’on est la seule touchée. Pendant 10 ans, les journalist­es ont été très insistants pour savoir quand on allait avoir un bébé. Ça me faisait mal. Un jour, Badri a répondu à un journalist­e : « Arrêtez, parce que Laëtitia a une endométrio­se ! » Et j’ai pris le relais. On a reçu plein de courriers. Beaucoup de femmes souffrent plus que moi et en silence. En effet,

3 à 6 millions de femmes sont concernées en France ! L’associatio­n EndoFrance* a eu besoin de quelqu’un pour en parler et aider à trouver des solutions. Parce que Lyana est là, je me bats encore plus. Toutes ces femmes ne veulent pas forcément avoir un enfant, mais elles ne veulent plus souffrir. Ça avance ! (*) Laëtitia est marraine de l’associatio­n depuis 2014

« On a décidé le prénom trois jours après sa naissance !»

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